• Allez, on le pousse, ce petit cocorico : cette année, la Tour du Bost est référencée pour la première fois par l'Office du Tourisme. Vous pouvez ainsi nous trouver en page 2 de celui du guide touristique du territoire Beuvray, Vallées d'Arroux- Mesvrin - dans la rubrique Châteaux bien sûr !

    Référence touristique

    L'occasion de vous rappeler que le site ouvrira ses portes, comme chaque été, les dimanches et jours fériés après-midi, de 15 à 19h. Premier jour d'ouverture au public le dimanche 26 juin - et dernier le 21 août.


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  • Il y a quelques jours, nous vous avons proposé un extrait du questionnaire de notre rallye du 3 avril dernier. Si vous l'avez manqué, le revoici, mais cette fois-ci, avec la solution à la suite :

    Coup d'oeil : à boire et à manger... (la solution)

    Cachée dans la végétation,
    masquée par les grilles de travaux en cours non loin,
    la fontaine...

    Imaginez-vous donc sur le parcours du rallye. Nous descendons une petite rue, nous éloignant du centre du bourg de Montcenis. Sur la droite, on voit une fontaine avec son lavoir, malheureusement en mauvais état. L'eau de cette fontaine alimentait autrefois :

    1. une tannerie.
    2. une brasserie.
    3. un moulin.
    4. une fabrique de nouilles.


    Voici la solution, telle qu'elle figurait dans le cahier de réponses donné à l'issue du rallye: il s'agit de la brasserie Nicolas.

    Cette brasserie occupait naguère les bâtiments nouvellement restaurés.

    L’eau qui jaillissait de la pente était connue depuis toujours. Vers 1750, Courtépée en parle ainsi : "C’est une source minérale qui purge avec douleur. Elle convient dans les cas de relâchement d’estomac, dans les crudités glaireuses, les cours de ventre opiniâtres, les maladies de la peau, les obstructions et la suppression des règles. Il faut cependant en boire les eaux à la source même car elles perdent dans le transport la plus grande partie de leur esprit sulfureux".

    Dans les années 1840, Pierre Nicolas achète le terrain avec la source dont l’eau est réputée pour sa qualité et son débit constant. Il édifie les premiers bâtiments de sa brasserie et ses affaires prospèrent rapidement grâce à l’expansion du Creusot tout proche. Son fils Joseph et ses petits fils Pierre-Joseph et Lazare poursuivront l’activité de brasserie et y ajouteront celle de commerce de vin. Les Nicolas deviennent des notables. Joseph sera maire de Montcenis et deviendra un correspondant régulier du grand savant Louis Pasteur pendant ses recherches sur la fermentation

    L’amélioration des transports portera un rude coup aux petites brasseries. Lazare Nicolas cesse de brasser en 1930 mais poursuit ses activités de demi-grossiste pour les Grandes Brasseries de Chalon. À la Libération, c’est un ancien commis, Ernest Alexandre, qui reprend l’affaire jusqu’en 1986.

    Les bâtiments délabrés et rachetés par la municipalité ont été restaurés et aménagés en logements.

    Il faudrait bien aussi reconstruire aussi le magnifique lavoir communal qui se trouve à proximité. Érigé par Joseph Nicolas, il a été, hélas, démoli en 1980.
     
    Retrouvez le rallye en photos !
    Et en texte :
    Rallye pédestre : un beau succès
    Un autre extrait du questionnaire, avec la solution :
    Coup d’œil : autour de l'ours (la solution)


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  • La Tour du Bost, ce n'est pas seulement de la pierre et de la maçonnerie, soutenues et accompagnées de poutres, de planchers et d'huisseries diverses. Le métal y a sa place aussi, de diverses façons, depuis les serrures et les gonds jusqu'aux barreaux des fenêtres. Voilà plusieurs années qu'un ferronnier d'art, Gauthier Jacquelin, intervient régulièrement sur le site, faisant passer son savoir-faire aux ouvriers, au fil des chantiers. Lions connaissance avec ce passionné volubile et savant, qui aime à retrouver, dans les murs de la tour, l'écho des ouvriers d'autrefois. Un artiste de la fusion entre métaux et histoire, entre hommes et techniques d'hier et d'aujourd'hui. 

    Gauthier jacquelin : l'art de la fusion

    Depuis quand travaillez-vous à la restauration de la Tour du Bost ?
     
    J'y viens depuis de longues années déjà, au début pour de petits travaux de dépannage ou des interventions urgentes. Je travaille depuis trois ans environ sur le chantiers de l'association Tremplin, à la restauration du patrimoine en fer forgé. La première fois que je suis intervenu, c'était ici : il s'agissait de fermer la tour (qui n'avait jamais eu de porte) pour des raisons de sécurité.
     
    Quelle est la spécificité de votre travail ?
     
    Je fais de la restauration, pas de la rénovation : on n'est pas dans le "simili", il faut être puriste au maximum, coller au plus près à la réalité. Le but d'une restauration proche de la condition de fabrication, c'est entre autres de retrouver les techniques anciennes. Je réutilise les matériaux d'origine le plus souvent possible. Si cela m'évite d'acheter de la matière, cela m'oblige à passer plus de temps sur chaque chose ; mais le résultat final est beaucoup plus sympa que si je trichais en prenant par exemple une barre neuve et en la vieillissant – pour "faire vieux", comme on dit. Je serais complètement à côté de l'esprit de restauration. On peut faire du neuf avec du vieux, mais on ne fait pas du vieux avec du neuf.
     
    Découvrir des techniques anciennes, se demander comment les gens ont pu faire avec le peu de moyens qu'ils avaient... On se réapproprie leur façon de faire, on fait parler les ouvriers qui ont bâti la tour. C'est hyper enrichissant, parce qu'on s'aperçoit qu'ils étaient performants ! À l'époque, par exemple, on allait plus vite pour percer un trou que maintenant. Cela tient à la technique : au lieu de percer des trous de plus en plus gros, jusqu'à 30 par exemple, on utilisait directement un foret de 30, plat, avec un petit téton au bout. On faisait un petit trou et on perçait directement au diamètre voulu sans que ça chauffe le foret, en allant lentement. Les ouvriers avaient des systèmes de presse, avec une vis sans fin : ils mettaient leur vilebrequin dedans et serraient la vis, ce qui apportait une pression. Même dans la pierre. ça allait plus vite qu'avec un de nos perforateurs d'aujourd'hui !
     
    Je fais aussi des recherches, notamment à la bibliothèque du musée de Cluny à Paris, où se trouvent beaucoup d'archives. Il faut bien sûr faire le distinguo entre les archives colportées par Viollet-le-Duc, dans lesquelles il y a des choses à trier, et des archives plus sérieuses, mais j'ai un grand respect pour Viollet-le-Duc : c'est quand même grâce à lui qu'on s'est intéressé au Moyen-Âge ! Il vivait à une période favorable en France, sous Napoléon III, et on avait beaucoup plus de moyens qu'aujourd'hui... Cela a permis l'ouverture de recherches par la suite. J'espère que dans un siècle on dira aussi de mon travail : "Ouais, c'est bien, mais il aurait dû faire comme ci ou comme ça" ; l'histoire avance, et les découvertes historiques aussi.
     
    Vous semblez heureux de travailler ici...
     
    Je me considère comme un "presque voisin". Enfant, j'habitais à Montcenis. Je voyais la tour depuis chez moi. J'avais des contacts amicaux avec la famille qui la possède : du coup, je venais la visiter (on en avait l'autorisation en faisant bien attention). Nous, ça nous fendait le cœur de la voir tomber, cette tour ! Sans arrêt, on entendait parler de blocs qui en dégringolaient... Et finalement, des années et des années plus tard, elle est toujours là, en pleine restauration !


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  • Vous n'avez pas pu participer à notre génial ( ! ) rallye pédestre du 3 avril 2011 ? Ce n'est pas grave, nous sommes partageurs : nous avons décidé de vous distiller quelques extraits du questionnaire, de-ci, de-là, comme des œufs de Pâques dans un jardin...

    Coup d'oeil : De quelle bois se chauffe-t-on ?

    À droite de la Tour du Bost, sur les hauteurs, s'étend le Bois Cassé

    Si vous aviez marché avec nous, vous auriez à un moment longé ce bois que la carte appelle "Bois Cassé". D'où vient ce nom ?

    1. Une violente tempête avait abattu et cassé des arbres.
    2. Il est rond, comme une poêle, une "casse" en parler local.
    3. C'est le nom d'une famille qui habitait une ferme aux environ


    La réponse dans quelques jours ! 


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