• Signatures pour l'éternité

    De loin, en 1995...

    Les murs de la tour nous réservent de multiples surprises. Parmi elles, on trouve des traces laissées par les visiteurs du site : quelques graffitis que le temps a épargnés, dont certains datent des années 1880. Au-dessus de la fenêtre à meneaux du niveau 5, accessible seulement cette année, depuis la pose récente du plancher, une écriture toute fine dessine ses arabesques. Qui était cette Yvonne, à qui un inconnu à la signature désormais illisible a dédié sa vie ? 

    Signatures pour l'éternité

    Pour le moment, c'est le seul message amoureux que les murs aient conservé. Dans la même fenêtre, mais à un endroit bien plus accessible, ils ont été nombreux à (simplement) graver leur nom et/ou leur prénom - en entamant l'enduit en profondeur ! L'un des graffitis, daté de 1900, est signé Mazoyer E. Qui était-il ? Un autre a signé Larche, un autre encore Léon... 

    Signatures pour l'éternité

     

    Cette fenêtre, qui n'était plus accessible depuis l'incendie de 1920, était de toute évidence un endroit de choix pour les signatures de visiteurs de la fin du XIX et du début du XXe siècle. Des traces qui ont résisté à l'incendie mais que le temps, après les intempéries, achève d'effacer. L'enduit graffité, entre 1995 et aujourd'hui, s'est déjà réduit de moitié...

     
    Ces marques, comme d'autres témoignages du passé portés par l'enduit d'origine, sont conservées en l'état dans les murs restaurés : vous pourrez encore les voir en suivant la visite guidée, cet été !
     
    Et si par hasard vous avez connu cette Yvonne, si vous avez une idée de qui pouvait bien être son amoureux ou les autres signataires plus que centenaires, n'hésitez pas à nous contacter...


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  • Il y a quelques jours, nous vous avons proposé un extrait du questionnaire de notre rallye du 3 avril dernier. Si vous l'avez manqué, le revoici, mais cette fois, avec la réponse à la suite :

    Coup d'oeil : autour de l'ours (la solution)

    Si vous étiez venu à notre rallye, votre voiture aurait été stationnée sur le parking des Ursulines, à Montcenis. Justement, les Ursulines : d'où vient ce nom ?

    1. d'un petit cirque qui présentait des ours dressés ?
    2. d'un nommé Ursulin qui avait trois belles filles ?
    3. d'une congrégation de religieuses enseignantes ?
    4. d'un congrégation de religieuses hospitalières ?
       

    Voici donc la solution, telle qu'elle figurait dans  le cahier de réponses donné à l'issue du rallye : il s'agit de la Communauté des Ursulines, religieuses enseignantes.
     
    Derrière le monument aux morts, au nord d’un vaste terrain appelé "le Clos des Ursulines", l’établissement d’une communauté de religieuses ursulines fut proposé par Antoine Mercier, seigneur du Thil et capitaine de Montcenis en 1645, approuvé l’année suivante par les princesses de Longueville, dames de Montcenis, puis autorisé par l’évêque d’Autun. Les deux premières religieuses arrivèrent à Montcenis, détachées de la colonie de Saint-Gengoux par autorisation de l’évêque de Chalon, le 12 décembre 1647.
     
    En 1652, la communauté s’installa dans une maison qui leur avait été donnée, ainsi que le domaine des Garreaux, à Charmoy, par le sieur Philibert de Chapey, ancien curé de Charmoy.
     
    "Vouées à l’instruction de la jeunesse qui, dans une ville comme Montcenis, est plus nécessaire que partout ailleurs", les religieuses étaient cloîtrées et la plupart appartenaient aux familles notables de Montcenis et des environs. L’établissement fut confirmé par lettres patentes de Louis XIV en septembre 1671. À cette date, les religieuses étaient au nombre de 30 sœurs de chœur, 5 converses et une tourière. Elle comptaient 10 pensionnaires, payant chacune 120 livres.
     
    En 1701, la communauté est composée de 28 religieuses de chœur, quatre converses et deux tourières. Elle a une douzaine de pensionnaires. En 1783, il y a "24 dames de chœur et 5 converses".
     
    Le couvent fut pillé pendant la Révolution et les religieuses dispersées.
     
    Outre l’enseignement, les Ursulines avaient d’autres activités : elles brodaient et tenaient un ouvroir. Au XVIIIe siècle, elles fabriquaient des chapelets dont les grains étaient obtenus en mêlant, à une argile qu’elles exploitaient près de Montcenis, du bois odoriférant broyé.
     
    En 1701, Gareau résume ainsi l’histoire des Ursulines : "C'est en 1642 que l'établissement des Ursulines, colonie de Saint-Gengoux, fut fait à Montcenis. Quelques années plus tard, elles se logèrent dans la grande maison qu'elle occupent encore et qui leur fut donnée, ainsi que le domaine du Garreau, par le sieur Philibert de Chapey, ancien curé de Charmoy".
     
    Retrouvez le rallye en photos.
    Et avec du texte :
    Rallye pédestre : un beau succès
     
    Et pour finir, n'hésitez pas à suivre la piste laissée par Christian, un de nos fidèles lecteurs, dans un de ses commentaires : Angèle Mérici, à l'origine de cette congrégation atypique, est un personnage qui mérite que l'on se penche sur sa vie !


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  • Accusons une gourmandise printanière, liée à un énervement justifié : les roucoulements des pigeons de la tour nous donnent des hallucinations... Ces charmants volatiles s'y transforment en mets délicieux, comme dans cette recette qui aurait pu orner les tablées médiévales ! À défaut de faire un sort à ces compagnons importuns, on peut toujours déguster cette "vengeance" - bien chaude !

    Et avec des pruneaux ?

    Pas de pigeon ? Une caille fera l'affaire !

    Coulons ramiers aux pruneaux
     
    Pour 6 personnes : 3 pigeons (jeunes, avec le bout des ailes cendré) / 200 g de pruneaux / 3 beaux panais / 6 belles carottes / 1 gros oignons / crépine / 2 cl de vinaigre de vin / saindoux (ou autre matière grasse pouvant supporter la cuisson) / cannelle en poudre / persil plat (1/2 botte) / laurier / sel, poivre /
     
    Éplucher les panais et les carottes, les couper en julienne. Hacher le persil d'une part, l'oignon de l'autre.
     
    Couper les pigeons en deux (à la verticale), les saupoudrer de cannelle, de sel et de poivre et les rouler dans le persil haché. Farcir les moitiés de pigeons de pruneaux adjoints d'une demi-feuille de laurier (dénoyauter les pruneaux au préalable), les crépiner puis les ficeler.
     
    Faire revenir les légumes (panais, carottes et oignon) à la poêle dans un peu de matière grasse (ajouter un peu d'eau pour finir la cuisson sans faire brûler les légumes). Saler, poivrer. Réserver au chaud.
     
    Faire griller les pigeons sur toutes leurs faces à la poêle, avec un peu de saindoux, pendant une dizaine de minutes, puis les placer dans un plat à rôti assez grand pour y loger les six "paquets" et mettre à four chaud (200°C) jusqu'à cuisson complète (environ 20 minutes).
     
    Les réserver au chaud.
     
    Déglacer les sucs de cuisson avec un bon filet de vinaigre dans 25 cl d'eau. Servir chaque moitié de pigeon arrosée de sauce et entourée de petits légumes.
     
    Il nous faut bien trouver quelques bons côtés à la présence de ces hôtes indésirables ! Indésirables ? Certes : Un ennemi venu des airs !
     
    D'autres idées ?


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  • Niveau 4 : Un plafond très technique (2)

    Naissance d'un plancher, côté Ouest

    Après avoir posé la moitié des solives (treize) entre la poutre et la muralière côté ouest, il restait à réaliser le plancher. Cette pose permettrait rapidement l'accès facile au nouveau niveau (le "5") - par la porte, tout simplement !
     
    Les planches de chêne, épaisses de 3 cm mais de largeurs diverses, ont d'abord été disposées à même le sol pour les associer de façon esthétique. Il fallait éviter qu'une planche large soit prolongée, sur l'autre partie de plancher, par une lame étroite, et vice-versa.
     
    Tandis que ce travail-là se déroulait au niveau V, au-dessous, montés sur un échafaudage courant le long du mur, certains terminaient de refermer le mur sur la poutre. Comme à l'origine, très vite on n'en a plus vu qu'une seule face... 

    Niveau 4 : Un plafond très technique (2)

    Mise en place des solives côté Est

    Il a fallu ensuite passer à la partie la plus technique. Côté est, les trois muralières qui, assemblées en sifflet elles aussi, n'allaient pas être ancrées dans le mur, mais iraient "simplement" se poser sur les corbeaux d'origine. Un détail d'importance : les solives viendraient donc les coincer contre le mur et les empêcher de basculer !

    Niveau 4 : Un plafond très technique (2)

     

    D'autre part, pour éviter tout risque de fendage du bois, le nez des solives (comme les muralières, en miroir) a reçu un traitement particulier : une coupe en double paume, tracée à l'aide d'un gabarit et réalisée à la scie circulaire et au ciseau  à bois, pour les finitions. Il a fallu relever les cotes pour chaque solive et reporter les angles, le mur ouest n'étant pas parallèle à la poutre centrale : aucune n'est de même longueur ! Le travail des muralières, lui (en creux, pour accueillir la double paume des solives), a été essentiellement effectué au ciseau à bois.

     

     

    Précision et tour de main

    pour la coupe en double paume !

    Seules les trois dernières solives ont pu être travaillées sur le plancher du niveau 5, toutes les autres l'ont été au niveau inférieur avant d'être hissées en place.
     
    Finalement, le reste du plancher a été posé, en trois jours, soit deux fois plus rapidement que prévu ! Il était prêt, après le passage de l'électricien, à recevoir une chape allégée...
     
    Pour en savoir plus : 
    Niveau 4 : un plafond très technique (1)
    Niveau 4 : les révélations d'une sablière 
    Niveau 4 : Vers les finitions
    En photos...

     


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