• La porte d'entrée : voyage dans le temps (1)

    Cette porte, celle qui nous permet aujourd'hui d'accéder à l'intérieur de la Tour du Bost, épaisse, imposante, à double battant, surmontée de son œil de bœuf orgueilleux, équipée de sa grosse clé : cette porte est une pure création !
     
    Elle n'existait pas.
     
    Quelle mouche nous a donc piqués, quand nous nous targuons de restaurer plutôt que de rénover, de suivre au plus près la réalité historique ?

    Il se trouve qu'au XVIIIe siècle, la tour a connu de profondes modifications : on a détruit notamment une tourelle avancée, accolée au bâtiment. Or, c'est par elle que l'on entrait autrefois, à l'étage : une porte au niveau du sol aurait été un énorme point faible dans cette construction défensive, bien trop facile à défoncer... 

    La porte d'entrée : voyage dans le temps (1)Au XVIIIe se pose donc la question d'un accès facile : voilà comment on crée cette ouverture, mais sans jamais l'équiper de porte (en témoigne l'absence d'ajustement des pierres, de trous pour les gonds...). Avec l'avis de l'Architecte en Chef des Monuments Historiques, Frédéric Didier, c'est une porte, telle qu'elle aurait pu être faite du temps de la modification, que nous avons réalisée. « Nous nous sommes plongés dans l'époque (le XVIIIe), explique Gauthier Jacquelin, ferronnier d'art. Au niveau des serrures, c'était surtout un travail de restauration – les pierres avaient un peu souffert, nous avons fait des scellements au plomb, qui étaient les plus appropriés. »
     
     
    Ces scellements au plomb ont été utilisés à plusieurs autres endroits de la tour, notamment pour remettre en place les barreaux qui fermaient les ouvertures du niveau 4. Nous nous pencherons plus précisément sur cette technique une fois prochaine.

    La porte d'entrée : voyage dans le temps (1)

     

    "Ensuite, nous avons fait les verrous." L'une des serrures, une de ces « vieilleries » que nos grands-parents conservaient, génération après génération, a été chinée... Une autre, récupérée ailleurs elle aussi, a été complétée par une gâche confectionnée à partir de tôles anciennes. Parmi les ferrures, il en est même une qui vient de la tour elle-même !
     
     
     
     
    Pour mieux faire connaissance avec Gauthier Jacquelin :
    Gauthier Jacquelin : l'art de la fusion
    Un autre article concernant le travail du métal dans la Tour du Bost :
    Barreaux : la traversée des siècles


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  • Vous n'avez pas pu participer à notre génial ( ! ) rallye pédestre du 3 avril 2011 ? Ce n'est pas grave, nous sommes partageurs : nous avons décidé de vous distiller quelques extraits du questionnaire, de-ci, de-là, comme des œufs de Pâques dans un jardin...

    Coup d'oeil : des tresses dans les bouchures ?

    En vue de Montcenis, quelques bouchures "broyées"...

    Certains des chemins empruntés par les marcheurs sont bordés de haies (aujourd'hui broyées, ce qui ne donne pas un résultat très fameux !), dans lesquelles on trouve encore quelques restes de "bouchures" taillées de façon particulière. Comment les appelle-t-on ?

    1. Des tresses.
    2. Des plessies.
    3. Des plants.

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