16 septembre 2012 : les prés ont pâli ; leur vert a, par endroits, viré au jaune sec. L'été joue les prolongations. Le donjon, vu du nord-est, semble rassembler à son pied les bâtiments de la ferme, avant la nuit qui vient.

Nous avons pris une autre photo à peu près du même endroit, le 1er juin dernier, en plan beaucoup plus large ; nous vous invitons à les comparer. Vous pouvez aussi retrouver l'ensemble de l'album de cette année anniversaire, montrant le donjon, sous différents angles, dans son environnement immédiat : pareil à lui-même et pourtant toujours changeant...

Et on ne parle pas ici seulement du temps qui passe, mais aussi de celui qui change : la météo, les saisons qui s'accumulent...
 
Penchons-nous sur un élément que peu d'entre nos visiteurs peuvent voir, puisque lors des ouvertures estivales de la Tour du Bost, deux faces du monument restent inaccessibles : celles de l'est et du sud. Or, le pied sud du monument présente des effets de surface intéressants, liés à l'érosion, juste au-dessus du talus. 

Les ouvriers d'autrefois ont puisé dans les ressources locales pour construire la tour : comme nous sommes sur un socle granitique, et non calcaire, il s'agit de grès et granit. On reconnaît facilement les trois types de pierres utilisés, provenant tous trois des environs immédiats du site : le massif d'Uchon, tout proche, est riche en granit ; on trouve des grès permiens, rouges, dans le sous-sol du bâtiment et aux environs ; le grès arkose (gris), bien plus dur et résistant aux intempéries, qui encadre les ouvertures et qui a été employé pour former les marches de l'escalier et façonner les pierres d'angle, pourrait provenir de carrières proches, comme celle de Courmarou, à quelques kilomètres d'ici. C'est surtout dans les deux derniers niveaux de la Tour, les plus récents, que se concentre le granit ; le grès (rouge et arkose) concerne l'ensemble du bâtiment.

Sur cette image rapprochée, on réalise quel problème pose le grès rouge local dans la construction : contrairement au grès arkose, il réagit mal au ruissellement, au vent et aux écarts de températures, et se désagrège peu à peu, redevenant sable... Heureusement, il reste encore une belle épaisseur de mur après ces six cents ans d'érosion (au moins) ! L'occasion pour les amateurs de géologie d'observer les différentes couches présentes dans les pierres litées... Saurez-vous retrouver sur la photo une pierre posée "verticalement" ?

En ces temps de rentrée des classes et d'approche de l'automne, il peut être bon de retrouver une ambiance plus estivale : en cliquant sur la photo ci-dessus, détail de l'une des œuvres exposées par Regula Brotbeck à la Tour du Bost cet été, vous ouvrirez l'album des visites et expositions, où les photos de cette année viennent d'être ajoutées !
 
Bon visionnage à tous !
 
Un petit peu plus ? Vous pouvez retrouver les activités de l'été dans des articles, dont :
Bientôt l'été de la Tour du Bost !
2012 : Plus que trois dates pour visiter la Tour du Bost
René Aubry : la vie rêvée des vieux outils
Béatrice Hadjopoulos : se fondre dans la nature

1er septembre 2012 : l'automne se devine à des signes quasi imperceptibles, puisque l'on ne peut pas faire passer en ligne l'air pinçant du matin, ni ses parfums de fin d'été. Les carottes sauvages, en graines, dominent sur les talus, avec les genêts et les graminées dorées. Nous sommes au sud-est du donjon, sur la D980 qui relie Montcenis à Blanzy.

Vous pouvez comparer cette image estivale avec celle du 1er avril dernier, prise du même endroit. N'hésitez pas en tout cas à retrouver les autres photos, ponctuant cette année anniversaire et montrant le donjon, sous différents angles, dans son environnement immédiat...