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...à la mode de la Tour du Bost ?
Jour de pluie. De grosse pluie. De celles que la touffeur de l'été retrouvé suffisent à nous faire oublier, mais qui pourtant auront abreuvé largement la première quinzaine de juillet... Les gouttes, lourdes et nombreuses, claquent sur le sol, les gouttières gargouillent – ce ne sont pourtant pas ces bruits qui rythment la journée, mais un autre "tac-tac-tac" bien plus sec, aux échos de métal et de pierre : l'Atelier Taille est en plein travail. Les uns œuvrent sous l'abri conçu à cet effet ; un autre profite d'un parasol transformé en parapluie, tandis qu'un dernier tire profit de son blouson à capuche.
Souvenez-vous : les travaux se concentrent sur le sommet depuis plusieurs mois, ce qui ne va pas sans difficultés. C'est en effet au sol que se monte le sommet. La petite cour, devant l'entrée de la tour, se peuple peu à peu de fenêtres et même d'une porte.De ces ouvertures aujourd'hui posées au sol,
le visiteur contemplera à terme le paysage de 30 m de haut
A la recherche des menues imperfections
Le travail de la pierre demande à la fois précision, patience et huile de coude. Mais surtout, il faut développer sa vision spatiale pour respecter les volumes et la géométrie de chaque pierre. Il s'agit d'abord de déterminer la destination finale des blocs de pierre, ainsi que leur position dans l'élément architectural. C'est à la scie circulaire que les pierres seront dégrossies à l'aide de gabarits, pour se rapprocher de la forme voulue, avant d'être fignolées au ciseau et à la massette.
À l'aide d'une craie bleue et d'une équerre en métal, en cours de taille, chacun détermine les zones sur lesquelles insister pour les rendre bien planes. Le travail se fait à petits coups bien réguliers, d'où le chant quasi continu des ciseaux... parfois couvert par le hurlement rageur de la scie électrique !
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