• Sous les toits de la Bussière

    Refaire une toiture, ça se réfléchit longtemps à l'avance. Jamais assez longtemps sans doute, puisqu'il faut y compter le temps de séchage du bois de charpente ainsi que celui des tavaillons (le toit de la Tour du Bost devant à terme en être couvert).
     
    Ces jours-ci, un petit groupe de membres de l'association a fait le déplacement jusqu'au département voisin, la Nièvre. M. Epinat, propriétaire du Château de la Bussière, à Semelay, nous avait invités à en étudier la charpente, qui date de la même époque que notre donjon.

    Sous les toits de la Bussière

    À une heure (de voiture) de la Tour du Bost, dans un brouillard malheureusement trop épais pour que l'on puisse, cette fois-ci, profiter du pittoresque des paysages, nous attendait un lieu passionnant. Dans son écrin de buis pluricentenaires, ce petit château, construit sur le site d'un ancien château-fort, recèle de nombreuses merveilles architecturales - dont de fort intéressantes têtes en haut-relief, en façade et à chaque palier du bel escalier à vis.

    Sous les toits de la Bussière

     

     

     

     

    On étudie la toiture de l'extérieur,
    en compagnie de M. Epinat...

     

     

    Sous les toits de la BussièreSi nous avons pris grand plaisir à visiter les lieux, nous nous sommes particulièrement intéressés à la toiture, couverte ici de tuiles anciennes. Seule la tour de l'escalier à vis possède un toit en tavaillons. La structure de la charpente, très complexe, fut probablement remaniée (consolidée) à plusieurs reprises. Cela nous donne des éléments de comparaison sur lesquels réfléchir.

     

    Sous les toits de la Bussière

     

     

     

     

     

     

    Sous les toits de la Bussière

     

    La surface au sol du toit principal (16 m sur 12 m), avec une hauteur estimée à 9 m, en fait un grand frère de celui de la Tour du Bost. Le nôtre sera finalement un peu moins haut, avec une base un peu plus carrée (14,75 m sur 12,75 m).

     

     

    Sous les toits de la Bussière

    Merci encore à M. Epinat pour son accueil chaleureux et toutes les informations qu'il nous a fournies. Le Château de La Bussière est une propriété privée, dont une partie est convertie en gîtes. Pour en savoir plus (et voir des photos sans brouillard...), vous pouvez vous rendre sur son site.


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  • Coup d'oeil : Chambre avec vue ? (la solution)

     

     

     

    Ces jours-ci, a "poussé" sur la façade est de la Tour du Bost une étrange protubérance : un balcon pour la "chambre des dames", au niveau 4... 

     

     

     

     

    Coup d'oeil : Chambre avec vue ? (la solution)

     

    Il s'agit en fait d'une installation très astucieuse qui a germé dans le cerveau fertile du ferronnier d'art Gauthier Jacquelin. Astucieuse, car, sans abîmer du tout l'édifice, elle permet une intervention délicate : fermer cette dangereuse ouverture sur le vide, juste au-dessus de la maison d'accueil. Un vrai défi technique ! Cette structure pour échafaudage en porte-à-faux, composé d'une ossature tubulaire, réalisée sur-mesure, vient prendre appui sur des éléments existants (rebords, trous) pour assurer une stabilité et une sécurité parfaites.

     

     

    Sur ce mur situé à l'est, au niveau 4, ouvrait à l'origine une fenêtre à meneaux "classique", semblable aux autres fenêtres avec coussièges du donjon. Elle fut remaniée et transformée de façon très importante (au XVIe siècle probablement), devenant une porte surmontée d'une petite fenêtre. Elle permettait à l'époque d'accéder à un bâtiment accolé au donjon, à l'emplacement occupé actuellement par la maison d'accueil, mais bien plus haut. À cet étage devait se situer une chapelle.

    Coup d'oeil : Chambre avec vue ? (la solution)

    La fenêtre à meneaux du XIVe à gauche, modifiée au XVIe à droite
    (dessins de Frédéric Didier, Architecte en Chef des Monuments Historiques)

    En ouvrant ce printemps le mur qui condamnait cet accès, nous avons retrouvé les traces des gonds, à l'extérieur de la tour : la porte se situait donc du côté du bâtiment qui a disparu. "C'étaient des gonds tardifs, du XVIe-XVIIe siècle maximum, plutôt XVIe, scellés probablement au châtaignier", explique M. Jacquelin.
     
    Et voilà : point de délurée damoiselle hélas (on aimerait bien retrouver ce genre d'archives !), ni d'escalier mobile (la tour en était dotée en effet, mais à un tout autre endroit - moins haut), ni (gros soupir de frustration) de tyroliennes fantastiques, qui auraient pourtant pu être agrémentée d'un piment particulier, celui de frôler les cornes des bovins qui paissent dans les prés...
     
    Pour retrouver le travail de Gauthier Jacquelin dans la Tour du Bost :
    Gauthier Jacquelin : l'art de la fusion

     


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  • Pleine page

    En mai dernier, une équipe du journal de la Communauté Urbaine Le Creusot-Montceau-les-Mines nous a contactés pour faire un reportage sur la tour et l'action de sauvegarde de l'association. William Chauvin et Franck Chessa (tout en posant des questions à Robert Chevrot, le président de "la Tour du Bost", pour l'un, et en prenant des photos, pour l'autre) ont profité de cette belle matinée pour visiter le monument. Les ouvriers du chantiers de Tremplin étaient alors très occupés à étaler l'enduit de finition dans la salle du niveau IV : avec la chaleur, la "pâte" séchait vite et cette équipe toute nouvelle n'avait pas encore trouvé le "tour de main" qui allait lui faciliter (relativement) la tâche.

    Ce fut un moment fort agréable qui a trouvé sa traduction dans un grand article paru dans le numéro de juillet-août, sur toute la dernière page. Les visiteurs de cet été à la Tour sont nombreux d'ailleurs à avoir décidé de nous rendre visite à sa lecture.

    Pleine page

     

     

     

    Pour le voir en grand format, vous pouvez cliquer sur l'image ci-contre (vous arriverez au site de la web-tv de la Communauté urbaine, avec un accès direct au magazine papier de juillet-août 2011).

     

     


     
    D'aucuns se demanderont pourquoi le journal de la communauté urbaine se penche sur un monument qui se situe hors de ses frontières, puisque Charmoy ne fait pas partie de la CUCM... Sa proximité pourtant en fait déjà un but de promenade estival pour de nombreux habitants de la communauté urbaine. Et surtout, le bassin d'emploi concerné par le chantier d'insertion de Tremplin est, directement, celui de la Communauté, qui participe de ce fait au financement du chantier de restauration.


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  • Les escaliers de la Tour

    Plus d'un visiteur, en les voyant pour la première fois, a ouvert de grands yeux : l'escalier de la tour, pour exceptionnel qu'il soit, complètement intégré dans les murs du monument, possède aussi des marches impressionnantes ! Pour faire une visite complète, il faut compter 126 marches à monter - et autant, bien sûr, à descendre... L'ascension en est d'ailleurs plus aisée que l'inverse. 

    Les escaliers de la Tour

     

     

     

    Ces marches, taillées dans le grès gris (arkose), sont très hautes suivant nos critères actuels et juste assez larges pour y prendre appui : 20 cm de haut, 25 de profondeur. De plus, elles ont été usées par tous les pieds qui les ont foulées - même réparées, lorsqu'elles avaient vraiment trop souffert, elles restent assez inégales.

     

     

     

    La volée de marches qui mènent au sous-sol (niveau I) a de quoi faire reculer les visiteurs un peu claustrophobes : non seulement il s'agit de descendre sous terre, mais en plus l'escalier est étroit et mal éclairé. On a l'impression de s'enfoncer dans un boyau... et on arrive très vite à deux salles relativement grandes, avec une ouverture (éloignée certes, mais à l'air libre). Ouf !

    Les escaliers de la Tour

     

     

    Les autres escaliers ne sont en rien comparables à ce "raidillon" sombre. Pour grimper jusqu'au sommet, depuis le sous-sol, on va faire une fois et demie le tour du donjon, en découvrant à chaque étage de nouvelles perspectives. Les ouvertures pratiquées dans le mur ne sont pas très grandes (défense oblige !), mais elles donnent un avant-goût du superbe panorama que l'on a tout en haut...

     

     

     

    Justement, avant d'arriver à la plate-forme sommitale, la dernière volée de marches est encore enfermée sous des planches de bois : un rappel de plus que la tour est en chantier ! Ces degrés ne sont pas en mauvais état, mais ils nécessitent une "révision" générale avant que l'on puisse les utiliser - tous nus...


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