• Accusons une gourmandise printanière, liée à un énervement justifié : les roucoulements des pigeons de la tour nous donnent des hallucinations... Ces charmants volatiles s'y transforment en mets délicieux, comme dans cette recette qui aurait pu orner les tablées médiévales ! À défaut de faire un sort à ces compagnons importuns, on peut toujours déguster cette "vengeance" - bien chaude !

    Et avec des pruneaux ?

    Pas de pigeon ? Une caille fera l'affaire !

    Coulons ramiers aux pruneaux
     
    Pour 6 personnes : 3 pigeons (jeunes, avec le bout des ailes cendré) / 200 g de pruneaux / 3 beaux panais / 6 belles carottes / 1 gros oignons / crépine / 2 cl de vinaigre de vin / saindoux (ou autre matière grasse pouvant supporter la cuisson) / cannelle en poudre / persil plat (1/2 botte) / laurier / sel, poivre /
     
    Éplucher les panais et les carottes, les couper en julienne. Hacher le persil d'une part, l'oignon de l'autre.
     
    Couper les pigeons en deux (à la verticale), les saupoudrer de cannelle, de sel et de poivre et les rouler dans le persil haché. Farcir les moitiés de pigeons de pruneaux adjoints d'une demi-feuille de laurier (dénoyauter les pruneaux au préalable), les crépiner puis les ficeler.
     
    Faire revenir les légumes (panais, carottes et oignon) à la poêle dans un peu de matière grasse (ajouter un peu d'eau pour finir la cuisson sans faire brûler les légumes). Saler, poivrer. Réserver au chaud.
     
    Faire griller les pigeons sur toutes leurs faces à la poêle, avec un peu de saindoux, pendant une dizaine de minutes, puis les placer dans un plat à rôti assez grand pour y loger les six "paquets" et mettre à four chaud (200°C) jusqu'à cuisson complète (environ 20 minutes).
     
    Les réserver au chaud.
     
    Déglacer les sucs de cuisson avec un bon filet de vinaigre dans 25 cl d'eau. Servir chaque moitié de pigeon arrosée de sauce et entourée de petits légumes.
     
    Il nous faut bien trouver quelques bons côtés à la présence de ces hôtes indésirables ! Indésirables ? Certes : Un ennemi venu des airs !
     
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  • Un ennemi venu des airs !

    C'est le printemps. Aux échos du travail des ouvriers du chantier, renvoyés par les murs de la Tour du Bost, répondent les délicieux bruits des oiseaux en amour : roucoulements langoureux, parades à petits pas pressés qui cliquettent sur la pierre ou sur le toit en tôle, au sommet de la tour... Les pigeons s'envolent en couple, virevoltent, se suivent et s'esquivent. Bientôt la tour, comme autrefois du temps de sa splendeur lorsqu'elle possédait plus de 80 trous à pigeons (en cours de remontage, au sommet), accueillera de petites familles ailées... 

    Un ennemi venu des airs !

     

     

     

     

     

     

     

     

    Comment d'aussi délicieux hôtes pourraient-ils exciter des passions assassines ? 

    Un ennemi venu des airs !

     

    Hélas ! Malgré leur petit nom de Columba qui devrait nous inciter à la paix et au calme, les pigeons tapent sur les nerfs de tout le monde ! Pourquoi ne sont-ils pas propres, ces fichus volatiles ? Les salariés du chantier d'insertion doivent, deux fois par semaine, faire un nettoyage en grand des parties intérieures exposées à leurs déjections. Il faut de plus veiller à protéger ces zones, chaque jour, avec de grandes bâches. Pendant le travail, ou lors des visites impromptues, mieux vaut éviter de rester près des murs, à moins de porter un sombrero (lavable) ou de croire aux vertus capillaires des fientes de pigeon...

     

    Quelques heures à peine
    après un grand nettoyage...

    Les rapaces tournent bien eux aussi autour du bâtiments, mais ils ne suffisent pas à la tâche - et d'ailleurs, n'ont aucun intérêt à éliminer la poule aux œufs d'or ! Les parades  (pas amoureuses !) que nous avions trouvées (grillages en plastique sur cadre en bois) se révèlent insuffisantes : trop fragiles, elles se sont rapidement déchirées. Nous sommes bien décidés à prendre le taureau par les cornes !
     
    Des idées ?

     


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  • Imaginez-vous, vaquant tranquillement à vos activités habituelles, chez vous. Dans votre garage, par exemple, à remettre en état les outils de jardinage (c'est de saison) ; à un bureau, à rédiger un courrier ou à lire un bouquin ; sur votre terrasse, à profiter du calme de la journée et du beau temps... Bref, paisible, sans contrainte extérieure. Chez vous.

    Soudain, une voiture emprunte votre chemin d'accès et vient se garer devant votre porte d'entrée. Une ou deux personnes en sortent ; ces gens ne vous regardent pas (pourtant, votre air interloqué crève les yeux) et commencent à faire le tour du propriétaire. Vous allez vers eux, vous leur demandez ce qu'ils cherchent, leur dites qu'ils sont dans une propriété privée : "nous le savons bien, répondent-ils complaisamment, mais cela ne nous concerne pas."

    Impossible, incroyable ?

    C'est pourtant ce qui arrive régulièrement à la Tour du Bost, surtout depuis que les beaux jours sont de retour. Des panneaux bien visibles précisent qu'il s'agit d'une propriété privée : il faut croire que tout à leur admiration pour les lieux, les yeux rivés au sommet du donjon, ces visiteurs désinvoltes oublient qu'ils savent lire !

    Et que penser lorsqu'il s'agit carrément d'un groupe d'une vingtaine de marcheurs qui traversent les lieux au pas de charge, vous passent sous le nez en vous ignorant ostensiblement et ne font même pas mine d'hésiter en dépassant les panneaux interdisant l'accès ?

    Faut-il, au risque d'être grandiloquent, leur rappeler que le droit à la propriété est un des fondements de la République Française (et des Droits de l'Homme) ? Et que de plus, dans le cas qui nous occupe, les abords de la tour sont dangereux pendant l'année : un chantier reste un chantier, avec notamment des risques de chutes d'objets ou de pierres...

    La Tour n'est pas un moulin !

    Sur cette photo datant de 2002-2003,
    on voit bien à quel point la tour est intégrée à l'exploitation agricole

    Le monument n'est accessible au public que pendant l'été, aux dates et horaires prévus, et sur rendez-vous le reste du temps : cela nous permet entre autres de le sécuriser. Et l'accès est situé à l'opposé des bâtiments de la ferme, que l'on ne traverse pas.
     
    Visiter la tour est un privilège, pourtant certains semblent considérer cela comme un dû : de quoi hésiter entre perplexité et exaspération !


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