• Mireille Thomas : autour du patrimoine

    En contrepoint aux Journées du Patrimoine, Mireille Thomas animera une conférence-débat pour l'association « La Tour du Bost ». Elle parlera de La notion de patrimoine, de l'Antiquité à nos jours, le vendredi 23 septembre. Aujourd'hui professeur d'histoire-géographie honoraire, Mme Thomas n'a cessé d'aborder et d'approfondir cette notion au cours des années.

    Mireille Thomas : autour du patrimoine

    Comment en êtes-vous venue à vous intéresser au patrimoine ?
     
    Je suis géographe d'origine et j'ai commencé par faire des recherches en géographie sociale, m'intéressant aux flux de personnes (les migrations et leur cartographie), à une époque où cette discipline n'en était qu'à ses débuts. Ces recherches m'ont amenée à me pencher en particulier sur les flux des ouvriers paysans, donc sur la ruralité. D'autre part, j'ai adhéré à l'association « Maisons Paysannes de France ». Or, en 1980, c'était l'« Année du Patrimoine » - avant nos « Journées du Patrimoine » actuelles – et dans cette association, nous nous sommes dit : « il faut qu'on fasse quelque chose ». Beaucoup de nos membres habitaient la campagne et nous signalaient régulièrement que les communes détruisaient leurs lavoirs pour faciliter la circulation dans les bourgs. Nous nous sommes donc lancés dans le recensement des lavoirs du Rhône (j'étais à Lyon à ce moment-là) et avons réussi à en faire classer une cinquantaine. À cette occasion, nous avons édité un petit fascicule pour en faciliter la visite. Nous avons aussi fait une grande exposition à la bibliothèque de la Part Dieu, à Lyon.
     
    De là, votre intérêt pour le patrimoine ?
     
    Oui. Jusqu'alors, c'était le patrimoine rural. Je me suis ensuite retrouvée en Franche-Comté, où j'ai participé à un voyage organisé en Grèce. Je suis devenue animatrice culturelle en Grèce, m'intéressant particulièrement aux îles de Rhodes et de Kos et à la présence des Occidentaux en Orient. J'ai ainsi élargi la question, passant du patrimoine rural au patrimoine grec.
     
    Vous avez ainsi pu envisager divers aspects de cette notion ?
     
    Oui, d'autant qu'en 89, j'ai commencé à enseigner au lycée à Montceau-les-Mines. C'était l'époque où l'écomusée était en cours de structuration et de nombreux liens s'étaient noués avec l'Angleterre, pionnière dans le domaine. J'ai fait en 92 une classe « patrimoine » avec Robert Chevrot (actuel président de l'association « La Tour du Bost », qui en était à ses balbutiements) : une année à travailler autour de la révolution industrielle en France et en Angleterre. Très récemment, j'ai participé au projet Comenius sur la ville utopique avec un collègue philosophe au lycée, ce qui était encore une autre façon de travailler autour de la notion de patrimoine. Il s'agissait, pour les lycéens de Montceau, en collaboration avec des lycéens de Sicile, du Danemark, de Hongrie et de Pologne, de se demander comment ils voyaient la ville utopique. C'était aussi pour moi un retour à la géographie urbaine.

     
    Conférence le vendredi 23 septembre, 20h, à la salle des fêtes de Charmoy :

     
    "La notion de patrimoine : une notion en évolution dans le temps et en expansion dans l'espace" :

    • construction historique de la notion de patrimoine en trois étapes chronologiques ;
    • les hommes et les institutions du patrimoine – l'invention du patrimoine industriel au Creusot.


    La conférence comprend plus de 200 illustrations. Un débat suivra l'exposé de Mme Thomas.
     
    Venez nombreux !
     
    Entrée libre.

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