• Imaginez-vous, vaquant tranquillement à vos activités habituelles, chez vous. Dans votre garage, par exemple, à remettre en état les outils de jardinage (c'est de saison) ; à un bureau, à rédiger un courrier ou à lire un bouquin ; sur votre terrasse, à profiter du calme de la journée et du beau temps... Bref, paisible, sans contrainte extérieure. Chez vous.

    Soudain, une voiture emprunte votre chemin d'accès et vient se garer devant votre porte d'entrée. Une ou deux personnes en sortent ; ces gens ne vous regardent pas (pourtant, votre air interloqué crève les yeux) et commencent à faire le tour du propriétaire. Vous allez vers eux, vous leur demandez ce qu'ils cherchent, leur dites qu'ils sont dans une propriété privée : "nous le savons bien, répondent-ils complaisamment, mais cela ne nous concerne pas."

    Impossible, incroyable ?

    C'est pourtant ce qui arrive régulièrement à la Tour du Bost, surtout depuis que les beaux jours sont de retour. Des panneaux bien visibles précisent qu'il s'agit d'une propriété privée : il faut croire que tout à leur admiration pour les lieux, les yeux rivés au sommet du donjon, ces visiteurs désinvoltes oublient qu'ils savent lire !

    Et que penser lorsqu'il s'agit carrément d'un groupe d'une vingtaine de marcheurs qui traversent les lieux au pas de charge, vous passent sous le nez en vous ignorant ostensiblement et ne font même pas mine d'hésiter en dépassant les panneaux interdisant l'accès ?

    Faut-il, au risque d'être grandiloquent, leur rappeler que le droit à la propriété est un des fondements de la République Française (et des Droits de l'Homme) ? Et que de plus, dans le cas qui nous occupe, les abords de la tour sont dangereux pendant l'année : un chantier reste un chantier, avec notamment des risques de chutes d'objets ou de pierres...

    La Tour n'est pas un moulin !

    Sur cette photo datant de 2002-2003,
    on voit bien à quel point la tour est intégrée à l'exploitation agricole

    Le monument n'est accessible au public que pendant l'été, aux dates et horaires prévus, et sur rendez-vous le reste du temps : cela nous permet entre autres de le sécuriser. Et l'accès est situé à l'opposé des bâtiments de la ferme, que l'on ne traverse pas.
     
    Visiter la tour est un privilège, pourtant certains semblent considérer cela comme un dû : de quoi hésiter entre perplexité et exaspération !


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  • L'association "La Tour du Bost" a tenu son assemblée générale le 13 mars 2011 à Charmoy. Plutôt que de regarder en arrière (et même si la vue sur 2010 est fort agréable, avec les travaux qui ont avancé à pas de géant et toutes les activités culturelles organisées), parlons de l'avenir ! 

    2011 : le programme !

    Incontournable photo de circonstance :
    autour de la table, quelques-unes des personnes
    qui s'impliquent dans la restauration de la Tour du Bost

    En bref, voici ce qui se dessine pour les mois à venir, du côté des animations :

    •  Le rallye pédestre au départ de Montcenis le 3 avril. Une première pour nous, avec une marche qui allie le bol d'air et l'intérêt pour l'histoire locale.
       

    Le rallye pédestre sur les rails !
    Rallye pédestre : dernière ligne droite
     

    • Un concert sans doute le 11 juin (nous n'en sommes qu'à l'ébauche du projet). Le concert de l'Ensemble Raimbaut d'Orange, lors des Journées Mémorables de septembre dernier, nous a laissé un excellent souvenir et fut un grand succès.


    Un concert mémorable

    • L'inauguration du nouvel étage de la tour (qui devrait être terminé avant la fin du mois de juin). Pour en savoir plus, suivre tous les articles parus dans la rubrique "Travaux" !
    • Les expositions et les visites estivales : l'ouverture de la Tour au public aura lieu du 26 juin au 21 août inclus, le dimanche de 15h à 19h, ainsi que les 14 juillet et 15 août aux mêmes horaires. Nous en sommes encore aux préparatifs des expositions et ne pouvons encore donner les noms des personnes qui participeront cet été. Un petit retour sur l'été 2010 :
       

    Les beaux jours de la Tour du Bost

    Les travaux de restauration proprement dits, une fois le deuxième étage terminé, vont se poursuivre - plus haut. Pour le dire vite, et en voyant loin, il y aura entre autres choses un nouveau plancher à installer, beaucoup de travail de consolidation à faire sur les murs et les ouvertures, sans parler du toit à poser... 
     
    Concernant les recherches historiques, elles se poursuivent également, avec une publication à venir sur des trouvailles après labours faites non loin de la tour.
     
    Et bien sûr, hors des ouvertures estivales, nous continuons à recevoir les groupes, scolaires ou non, sur rendez-vous. Visites scolaires
     
    N'hésitez pas à vous joindre à nous : plus on est de fous...


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  • Nous vous avions déjà parlé des ces ouvertures : la fenêtre et la porte de la façade est, au niveau IV (2e étage). Il y a peu encore, elles étaient murées. La fenêtre gardait un malheureux barreau tout mangé de rouille et noyé dans la maçonnerie. La porte, qui ouvrait autrefois sur un bâtiment accolé à cet endroit, n'avait plus aucune utilité une fois qu'il fut détruit. Ces jours-ci, cet ancien accès a retrouvé un peu de son aspect d'antan - sauf que la porte ouvre sur le vide et la campagne environnante (des mesures de sécurité ont bien sûr été prises depuis la photo !). 

    Fenêtre avec vue

    La fenêtre, grâce au travail du chantier d'insertion et de Gauthier Jacquelin, a retrouvé ses quatre barreaux comme à l'origine ( Coup d’œil - sur la face Est ). Le sol de tomettes a fait sa réapparition et l'ancien enduit est encore présent sur une belle partie de la voûte. Bien sûr, il reste (entre autres) de sérieux travaux de consolidation à faire sur le haut de la porte !
     
    L'endroit a subi de profondes transformations. A l'origine, la seule ouverture était une fenêtre à meneaux, avec ses deux coussièges habituels : celui de gauche a disparu dans les modifications. On voit encore une partie des meneaux dans le mur, témoins du remaniement effectué à l'époque : 

    Fenêtre avec vue

    A gauche, la fenêtre d'origine - à droite, le même endroit après modifications.

     

    La Tour du Bost n'est-elle pas un grand puzzle ?


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  • Une histoire de poutre (7) : Un élan collectif

    La poutre, le nez posé sur un chariot poussé par la huitaine de personnes qui œuvrent au niveau du plancher, dans la tour, avance lentement mais sûrement vers sa destination. Dehors, c'est presque fini : la grue fait un dernier aller-retour, l'élingue glisse et libère la poutre, les deux personnes qui la guidaient du haut de l'échafaudage quittent les lieux. Un petit bout de chêne dépasse encore des murs de la tour, posé sur le rebord de la fenêtre. 

    Une histoire de poutre (7) : Un élan collectifOn ne le sait pas encore, mais la poutre ne va plus bouger jusqu'au lendemain : à l'intérieur, on se heurte à un problème inattendu de palan bloqué, qui empêche la manœuvre prévue. C'est contrarié que chacun ira se coucher le soir. Mais le lendemain, avec un équipement nouveau ainsi qu'un cric forestier (à manivelle) prêté par l'entreprise Brenot, un corps reposé et une énergie renouvelée, c'est une autre histoire ! La poutre va gentiment se positionner, d'abord dans le trou du mur opposé à la fenêtre, élargi pour la recevoir aisément, puis dans le deuxième, côté sud. Pas question d'agrandir ce dernier, de peur d'affaiblir la cheminée, située juste au-dessus : Sylvain Desbois va légèrement découper le bout de la poutre pour qu'elle s'adapte exactement à l'espace laissé par la poutre d'origine, calcinée dans l'incendie de 1920...

    Une histoire de poutre (7) : Un élan collectif

     

    Une fois la poutre en place, il ne restera "plus" qu'à positionner les aisseliers : une autre partie de plaisir ! Heureusement, nous disposons de tréteaux qui accompagnent la montée de chaque pièce. Il reste un peu de travail pour le Une histoire de poutre (7) : Un élan collectiflendemain : finir la mise en place du deuxième aisselier.

     

     

    Finalement, la poutre et les deux aisseliers auront été montés en deux jours et demi, les opérations commençant le lundi matin et se terminant le mercredi midi. Les quelques imprévus auront été surmontés avec brio (si si, on peut le dire !) et quelques adaptations au plan initial apportées (avec brio aussi). Dans ce genre de chantier, il est important de bien évaluer le nombre de personnes nécessaires (ce qui fut le cas) : trop nombreux, on risque l'accident en se bousculant ; trop peu, on le risque également, en se démenant et en courant partout ! L'opération fut conduite avec beaucoup d'efficacité, chacun à son poste.

    Une histoire de poutre (7) : Un élan collectif

    Le deuxième étage avec la poutre en place, vu du sommet


    Une autre chose est certaine : si ce chantier fut finalement mené à bien, c'est grâce à un véritable élan collectif. Chacun a apporté ce qu'il pouvait, en fonction de ses moyens et de ses compétences : idées, stratégie, matériel, manutention... - voire soutien moral ! La cogitation fut surtout le domaine de MM. Morin, avec Robert Chevrot et Pierre Dubreuil (tous membres de l'association), de l'entreprise Allayrat et des charpentiers, MM. Desbois. Une fois la marche à suivre adoptée, il restait tous les problèmes physiques et théoriques, auxquels MM. Morin se sont attelés (calculs des angles, des dimensions, des forces...). De leur côté, toujours en amont, les membres du chantier d'insertion, supervisés par Christophe Michalak, ont réalisé une maquette au 1/10e pour modéliser les mouvements de la poutre. Et ce sont eux qui ont assuré la délicate manutention, lors de sa pose. L'entreprise Dufraigne, à Autun, a prêté un précieux matériel, comme MM. Brenot, et des voisins et des membres de l'association en ont fait autant avec câbles, cordes, palans, chaînes...
     
    Mais cette opération réussie n'était que le début d'un nouveau chantier : celui du plancher, dont nous parlerons d'ici peu !
     
    Vous ne vous souvenez plus du début ?
    Une histoire de poutre (1) : Casse-tête chinois
    Une histoire de poutre (2) : petit retour en 2006
    Une histoire de poutre (3) : le chêne providentiel 
    Une histoire de poutre (4) : Tous sur le pont !
    Une histoire de poutre (5) : Attention, la voilà !
    Une histoire de poutre (6) : un travail de longue haleine
     
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