• Meutre à la Tour du Bost

    Nous la cherchions, la voici : l'idée qui ferait enfin autour de la Tour du Bost un buzz tel que les financements de la restauration nous tomberaient quasi du ciel (voir ici ) ! Comment cela, il ne faut pas rêver ?

     

    Meutre à la Tour du BostDans sa dernière vidéo (Dusch av Blod) et les photos qui l'accompagnent, Hugo Martel fait ressortir les aspects (très) ténébreux d'un monument que nous envisageons aujourd'hui comme fort paisible, même s'il est chargé d'histoire. Ce lycéen creusotin, en Terminale littéraire, n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'il a déjà mis une dizaine de très-courts-métrages en ligne. L'an prochain, il devrait intégrer l'école de Condé, à Lyon, pour étudier la photographie pendant trois ans. Il projette d'aller ensuite dans une école de cinéma, afin de devenir à terme photographe-réalisateur.
     
     Comment avez-vous pensé à la Tour du Bost pour faire une séance de photos ?

     

    Ma mère m'en a parlé, je ne connaissais pas du tout l'endroit. Elle travaille à Pôle Emploi (NDLR : elle connaissait l'existence du monument par le chantier d'insertion encadré par Tremplin Homme et Patrimoine). Elle a demandé la permission de tourner pour moi – ce n'est qu'ensuite, une fois que j'ai regardé des photos du lieu sur Internet et que j'ai trouvé que c'était très intéressant, qu'elle m'a surpris en me disant qu'elle avait déjà réservé une date !

    En quoi l'endroit vous intéressait-il ?
     
    J'aime bien les lieux remplis d'histoire, ça m'inspire. J'avais déjà fait le petit théâtre de la Verrerie et quelques lieux inhabituels, et j'étais à la recherche de lieux atypiques. J'en avais trouvé quelques-uns, mais pour un futur lointain. À chaque gros shooting,  j'ai une histoire à propos de la photo, donc j'essaye de la transmettre en vidéo. Je voulais faire un travail sur Quentin Tarantino, autour du film "Inglorious Basterds". Je cherchais un lieu avec une histoire qui puisse se retranscrire sur la vidéo et sur les photos. L'esthétique de la Tour du Bost permettait de faire quelque chose d'assez atypique. Quand nous sommes venus, en février, il y avait une jolie lumière – il faisait assez beau, au début. En plus, avec les arbres, il y avait des ombres... Nous avons pu exploiter aussi les multiples fenêtres de la tour. La tour au milieu de nulle part, ni ville, ni village, c'était assez attrayant. C'était intéressant de pouvoir filmer en extérieur et entrer directement dans la tour, sans qu'il y ait, par exemple, une ville à traverser ! Sous un certain angle, on ne voit pas la ferme, qui est pourtant juste à côté.

     

    Meutre à la Tour du Bost

    Debora Pengue, le modèle, à l'angle d'une fenêtre de la Tour du Bost,
    telle une damoiselle d'autrefois...

     

    Vous aviez déjà vu la Tour du Bost en photos, mais quelle a été votre impression en la voyant réellement ?
     
    C'était bien mieux qu'en photo ! Nous avons fait un détour monstrueux pour arriver : on la voyait à plusieurs kilomètres, grandir de plus en plus, entre les collines, et puis plus rien pendant un moment - il y a eu un effet de surprise, on l'a vue de nouveau en entrant dans la ferme. C'était une grande, grande tour ! Plus haute que ce à quoi je m'attendais.
     
    Et que vous a-t-elle inspiré, alors ?
     
    Ce que j'ai mis sur la vidéo, véritablement : une course-poursuite, mortelle à la fin, parce que j'imaginais bien qu'elle a pu jouer un rôle assez meurtrier dans l'histoire du Moyen-Âge. C'est un peu plus moderne, je n'ai pas sorti les flèches etc ! Mais j'ai essayé quand même de garder l'esprit de la tour, qui est de "se défendre".
     
    Avant d'y venir, je m'étais renseigné sur la tour, sur son rôle etc, pour, déjà, réfléchir, imaginer la taille des pièces, savoir comment elles étaient agencées et, éviter de mauvaises surprises au tournage. J'en ai eu une, au début : les volets étaient fermés, j'ai cru qu'on ne pourrait pas les ouvrir, et il n'y avait aucune lumière ! Mais, en fait, on pouvait parfaitement les ouvrir... J'avais aussi imaginé aller tout en haut, pour faire un panoramique à la fin, mais je ne pensais pas qu'il y avait tout ce matériel sur place (NDLR: le monument est continuellement en chantier, sauf en été pendant les ouvertures au public). J'ai dû me rabattre sur les étages inférieurs. En tout cas, c'est vraiment une très belle bâtisse. Et le travail de restauration est impressionnant !

    Depuis combien de temps vous intéressez-vous à la photo ?
     
    Ça va faire, réellement, un an et demi. J'ai eu mon premier appareil il y a trois ans : c'étaient des photos comme tout le monde, je prenais mes amis. Un jour, j'ai rencontré une fille qui voulait être modèle photo : on a fait un essai. C'était juste pour rire, au début, mais ça a rendu un peu mieux que ce qu'on avait espéré. Et ça a vraiment fait le déclic quand j'ai eu la permission pour tourner des photos dans une décharge industrielle. Là, j'ai fait ma première vidéo, puis j'ai enchaîné le petit théâtre de la Verrerie – avec des vidéos qui dépassaient le millier de vues. Ce petit succès m'a donné encore plus envie de continuer.
     
    J'ai commencé avec un appareil argentique, parce que j'aimais le développement des photos. Mais quand on fait des grosses séries, on ne peut pas se permettre de faire de l'argentique, ça revient très cher ! Du coup, je suis passé au D3100 Nikon puis, en juillet dernier, au D700, donc à la gamme pro. Et c'est avec le numérique que j'ai vraiment commencé à me lancer.  Avec le salon de coiffure qui réalise les maquillages et tout ça pour les photos, nous avons fini seconds à un concours de photos de coiffure national. Ensuite, je me suis arrêté trois mois : j'avais passé une année à ne faire que ça, il fallait que j'arrête un moment, je commençais à être à bout de souffle au niveau idées.
     
    Depuis quand faites-vous de la vidéo ?
     
    Les vidéos me demandent un gros temps de post-prod, c'est assez compliqué, mais j'essaye de faire une série complète. Au début, c'était surtout pour la promotion des photos. Ma première vidéo durait 30 secondes. La prochaine devrait durer 4 minutes... Avec l'espoir qu'un jour, je puisse faire un court-métrage de 30 à 45 mn. Quelque chose de très artistique - avec les moyens du bord, pour l'instant.
     
     
    Pour en savoir plus : les photos d'Hugo Martel et ses vidéos.

     

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