• La solitude du chercheur de fonds (4) : tous avec nous !

    Voilà de nombreux mois que nous nous sommes lancés dans une recherche de soutiens financiers complémentaires afin de poursuivre la restauration du donjon médiéval de Charmoy. On ne s'attardera pas sur les multiples arnaques et "amicales" propositions-pièges reçues depuis lors... Toutes n'étaient évidemment que du vent. 

    Ces propositions bidons n'ont altéré ni notre enthousiasme, ni notre persévérance. Les travaux de restauration entrepris sont de grande qualité, comme vous avez pu vous en rendre compte en visitant les lieux, en chair et en os ou virtuellement via ce blog ou le site. Ils sont donc coûteux, en particulier l'achat des matières premières. Or, les activités de l'association La Tour du Bost, bien que diverses et de grande qualité, ne suffisent pas à assurer une trésorerie suffisante. La restauration de la Tour a également un impact direct sur la vie de la douzaine d'ouvriers en insertion professionnelle qui y participent, sous l'égide de Tremplin Homme et Patrimoine (en savoir plus).

     

    La solitude du chercheur de fonds (4) : tous avec nous !

    Devant la difficulté à trouver un mécène unique, nous avons pris le problème à l'envers, en comptant plutôt sur de nombreux dons. Vous nous voyez venir, avec nos gros sabots ? Voilà : nous avons besoin de vous tous pour trouver de quoi compléter les travaux prévus. Vous pouvez nous aider à redonner vie à ce monument historique en répondant à l'appel de Tremplin Homme et Patrimoine, en partenariat avec l'association "La Tour du Bost" et la Fondation du Patrimoine. 

     

    Cette opération permet à chacun, particulier ou entreprise, de montrer son attachement à ce grand témoin de l'histoire régionale. Cerise sur le gâteau, la souscription étant entre les mains de la Fondation du Patrimoine, chaque don, aussi modeste soit-il, permet des économies d'impôt. Une raison de plus pour ne pas hésiter !

     

    Pour accéder au bon de souscription (format pdf), cliquez ici .

     

    Nous avons besoin de votre aide - nous comptons sur vous !


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  • Quand on rêvait tout haut qu'un généreux donateur nous tombât du ciel, on ne pensait pas que ça viendrait si vite !

    Six jours ne s'étaient pas écoulés après la parution de notre billet n°1 ( La solitude du chercheur de fonds... (1) ), qu'un mirifique courriel nous tombait dans la boîte : on nous y promettait rien moins que 967 000 € !

    La solitude du chercheur de fonds (3) : tombé du ciel !

    Notre interlocuteur, M. F. G. (un nom pas vraiment courant, mais qui sent bon le terroir, nous n'en dirons pas plus par discrétion), est un grand voyageur. Après s'être excusé pour s'introduire aussi sauvagement dans notre vie (il n'y a pas de quoi), il nous explique que sa démarche est très importante pour lui (et pour nous, donc !). En quelques lignes, il nous peint sans fard une vie heureuse en affaires, mais malheureuse ailleurs : né au Canada, tout en utilisant une adresse courriel turque, il vit en Afrique depuis plus de 48 ans. Il y avait de nombreuses affaires, dont une entreprise de bois et d'hévéa et une Sidérurgie (sic). Hélas, M. G. est atteint d'un cancer de la gorge : "mon médecin traitant vient de m'informer que je suis en pleine phase terminale et que mes jours sont comptés du fait de mon état de santé assez dégradé" (un euphémisme, sans doute ?). Il est veuf et sans enfant, ce qu'il "commence à regretter amèrement".

     

    Il ne faut pas se réjouir du malheur d'autrui. C'est pourtant ce à quoi notre interlocuteur nous engage, puisqu'il enchaîne : "Au fait, la raison pour laquelle je vous contacte est que je souhaite faire Don (sic) d'une partie de mes biens vu que je n'ai personne qui pourrait en hériter" (au cas où on n'aurait pas compris). Une grosse partie des fonds qu'il a déjà tirés de la vente de ses affaires est déjà partie à "différentes associations à caractères humanitaires" (il ne faut pas moins que le pluriel, pour ces caractères-là), "un peu partout dans le monde mais surtout ici en Afrique". On ne peut que saluer de telles initiatives ! Et encore plus la suivante, concernant la somme restante (les 967 000 € signalés plus tôt), qui va nous échoir. Elle se trouve sur un compte personnel. Bloqué.

     

    Ah ben, mince alors.

     

    Le brave M. G. insiste : "mon dernier souhait serait de vous en faire Don (sic) afin que vous puissiez investir dans votre secteur d'activité et surtout dans l'humanitaire" (on aimerait bien, nous aussi, mais bon...). "Je suis tout à fait conscient de ce que je compte faire, poursuit-il, et je crois que malgré le fait que nous ne nous connaissons pas, que vous saurez faire bon usage de cette somme. Je vous prie donc de bien vouloir accepter ce legs, conclut-il, sans toutefois ne rien vous demander en retour, si ce n'est de toujours penser qu'à faire le bien autour de vous, ce que je n'ai pas su faire durant mon existence". Allons allons, pas de fausse modestie : avec tous ces dons à des associations humanitaires, quand même !

     

    M. G. termine son courriel en nous demandant de lui répondre "au plus vite", afin qu'il nous "communique plus d'explications sur les motifs de son geste et sur le déroulement des choses". La dernière ligne nous demande de lui écrire à une adresse différente de celle de l'envoi (nous voici avec un youyou.fr, maintenant : quel voyage, décidément !)

     

    Qu'auriez-vous fait à notre place ? Que pensez-vous que nous ayons fait ? Comment ne pas sauter sur une telle opportunité, soulager la souffrance morale d'un homme qui a accumulé les biens terrestres et ne souhaite que s'en débarrasser avant le grand voyage ?

     

    C'est presque Noël pourtant - dans quel monde désenchanté vivons-nous donc...

     

    Pour paraphraser F. G. : "Chaleureusement, merci". Merci pour cette prose désopilante (soupir) et ce superbe scam 419...

     

    La recette du chercheur de fonds ? Elle est ici : La solitude du chercheur de fonds (2) : la recette !

     

    Un petit tour chez une "croque-escroc", pour en rire autrement ? Mes amis les cyber-arnaqueurs

    Heureusement, il existe des personnes fiables : La solitude du chercheur de fonds (4)


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  • Le premier épisode est ici :

    La solitude du chercheur de fonds... (1)

    à lire avant celui qui suit...

     

     

    Celui qui n'a jamais eu à déposer de demande de subvention, imagine d'habitude que ce n'est pas bien compliqué. C'est tout simple en effet, il suffit de suivre la recette :

     

    Dossier de demande de subvention

    pour une association de sauvegarde

     

    Ingrédients :

     

    • un ordinateur relié à Internet et à une imprimante, en parfait état de marche et branché sur l'électricité (indispensable) ;

    • plusieurs têtes bien faites, une seule suffisant mais risquant rapidement de disjoncter ;

    • autant de sièges confortables qu'il y a de têtes ;

    • des centaines de feuilles A4 ;

    • des recharges d'encre noire, magenta, jaune et cyan pour l'imprimante (plusieurs de chaque sorte) ;

    • des dizaines d'enveloppes à la bonne taille, timbrées ;

    • des litres de thé et/ou de café (facultatif – les boissons alcoolisées sont fortement déconseillées, car leur action sur les têtes est nuisible au résultat espéré) ;

    • biscuits et chocolat noir (à la demande) ;

    Temps : plein

    La solitude du chercheur de fonds (2) : la recette !

     Mise en œuvre

     

    1. Jeter en vrac sur le papier les différents chapitres qui définissent le projet de l'association, ce qu'elle a déjà réalisé et ses projets. Affiner ledit projet, le synthétiser, fignoler un texte aussi précis que possible sans être trop détaillé, trouver les mots justes, les soupeser, les entrelarder d'images adéquates et insérer le tout dans des pages qui se suivent avec logique. Ne pas oublier de bien aérer l'ensemble pour le rendre suffisamment attrayant.

    2. Mettre le tout en page, en ne se laissant pas détourner de son but par les divers bugs informatiques et fausses manœuvres qui finissent toujours par survenir.

    3. Plonger dans la forêt des donations et autres fonds susceptibles d'apporter une aide financière à votre association, tenter de s'y retrouver sans boussole pour trouver celles qui visent justement le genre d'actions que vous menez. Comme rien n'est jamais simple, il est très rare que tous les aspects de votre projet collent avec les demandes spécifiques des éventuels généreux donateurs. Mettre de côté, pour plus tard, ceux qui n'étudient les demandes qu'à des dates bien précises de l'année, si ces dates sont déjà passées.

    4. Ne pas s'arracher les cheveux (croquer quelques carrés de chocolat noir peut aider).

    5. Découvrir à qui adresser votre dossier – et l'envoyer en y croyant très fort, parce que c'est un projet passionnant, très important pour la vie locale.

    6. Se réjouir de recevoir des accusés de réception par courriel.

    7. Ne pas se décourager en recevant les courriers (et les courriels) désolés de ne pouvoir vous aider – et savoir ne pas s'attarder sur ceux qui ne répondent même pas, sans en nourrir aucune espérance.

    8. Recommencer.

    On peut aussi tenter une variante : donner la demande de subvention en mains propres. Ce n'est pas moins amusant.

     

    Il y a une autre solution, que nous n'avons pas encore testée : le généreux donateur qui tombe du ciel. Si vous vous en sentez l'âme, ou si vous pensez connaître quelqu'un qui... : surtout n'hésitez pas ! Vous savez où nous trouver.

     

    Ne ratez pas la suite : La solitude du chercheur de fonds (3)


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  • Âmes sensibles s'abstenir ! Attention : le sujet de ce billet peut choquer certaines personnes, qui seraient bien avisées de ne pas poursuivre leur lecture.

    Non, il ne s'agit pas des frasques croustillantes et froufroutesques de la délurée damoiselle qui faisoit des signes de connivence à un escuier du Château de Montcenis (souvenez-vous : Coup d’œil : Chambre avec vue ? ). Non plus, des tueries et autres truanderies dont la tour aurait été le théâtre : pas de chair écrabouillée, écartelée, déchirée, de sang ni de rognons fendus.

    Quoique.

    Vous aurez été prévenus, tournez vite casaque, il n'est presque plus temps, tant pis pour vous si vous allez plus loin, on ne prendra pas de réclamation.

    La solitude du chercheur de fonds... (1)

    L'objet de ce billet, c'est le nerf de la guerre, celui qui n'a pas d'odeur et qui (hélas) ne pousse pas dans les arbres. Y a-t-il sujet plus tabou, surtout quand on tient un blog culturel et généralement primesautier ?

     

    La solitude du chercheur de fonds... (1)Plus d'un visiteur nous demande comment nous finançons la restauration de la Tour du Bost et les travaux "de titan" (le mot revient souvent) qui en découlent.

     

     Les plus grosses dépenses relèvent du chantier d'insertion dirigé par Tremplin Homme et Patrimoine : salaires de l'encadrement et des participants qui sont pris en charge par des subventions publiques - mais c'est au niveau des matériaux et des matières premières que les choses sont plus difficiles. De nombreuses bonnes volontés se penchent amicalement sur nos soucis :

    • pour des prestations importantes (entre autres : l'entreprise Allayrat pour la manutention de la poutre du niveau IV, Pierre Dubreuil et des voisins pour des transports...)

    • ou pour la fourniture de matières premières (pierres, métaux...).

     

    Malheureusement, cela ne suffit pas. La quête de généreux donateurs est ouverte, et vous allez voir que ce n'est pas une mince affaire.

     

    À suivre : La solitude du chercheur de fonds (2) : la recette ! 


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