• La porte d'entrée : voyage dans le temps (2)

    Revenons à notre porte d'entrée, inexistante pendant plusieurs siècles, jusqu'à ce qu'à la fin du XXe, pour des raisons de sécurité, il devienne nécessaire de fermer la Tour du Bost...

    La porte d'entrée : voyage dnas le temps (2)

    La porte à deux battants, inspirée de celles de l'époque de percement de l'ouverture (XVIIIe), est une "2/3-1/3" : cela permet de ne pas laisser trop entrer le froid (il n'est pas nécessaire d'ouvrir entièrement) tout en étant à l'aise pour passer, avec un rabattement facile.

    La porte d'entrée : voyage dans le temps (2)"On est au XVIIIe, c'est à peu près l'époque Louis XV des campagnes, Louis XVI (on avait 50 ans de retard sur les styles), explique Gauthier Jacquelin. On se met au goût du jour, on fait les entrées de serrure comme elles étaient. Il ne faut pas qu'on voie la différence entre le neuf et l'ancien. Les clous, je ne les aime pas trop : les gars ont pris des clous industriels faits à l'ancienne, qui sont relativement inoxydables, moi je forge les clous mais à l'époque, je n'étais pas prêt... Par contre, la technique d'assemblage est respectée. J'ai mis des pentures dans le même style : il faut être basique, logique et coller au contexte culturel de l'époque. C'est ce qu'on appelle des pentures à moustaches, c'est ce qu'on faisait souvent au milieu des portes."  
         
     
    Ce travail a quand même été l'occasion d'utiliser des techniques anciennes, comme le précise l'homme de l'art: "Les gars du chantier ont dû retoucher la pierre, parce que forcément, elle n'avait jamais été ajustée à une porte. On a été obligé de faire nos trous pour les gonds et de sceller au plomb. Sceller au plomb sur les côtés, c'est difficile : il faut mettre des tôles en forme d'entonnoir et couler le plomb à l'intérieur. On met un chiffon humide pour que ça refroidisse le plomb sur la tôle, afin qu'il ne coule pas. Au Moyen-Age, on prenait de l'argile, mélangée à du petit foin et à de la bouse de vache, on balançait ça contre la paroi autour du gond à sceller, on posait un entonnoir dans la terre fraîche, on laissait sécher et après on coulait dedans. Souvent, il arrive qu'on retrouve des morceaux de terre qui ont cuit et on arrive à reconstituer ces petits coffrages qui servaient à couler le plomb. C'est ingénieux !"
     
    Retrouver Gauthier Jacquelin ?
    Gauthier Jacquelin : l'art de la fusion
    En savoir plus sur les barreaux de la Tour du Bost ?
    Barreaux : la traversée des siècles
    Le premier volet (hé hé) des articles sur la porte d'entrée :
    La porte d'entrée : voyage dans le temps (1)

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