• Martine Sanchez : d'eau et de pigments

    La Creusotine Martine Sanchez a exposé une partie de ses aquarelles cet été à la Tour du Bost. Une première pour cette aquarelliste toute neuve qui nous a enchantés de son talent : des paysages et des fleurs pleins de vie et de charme, nés de l'alliance de l'eau et des pigments.

    Martine Sanchez : d'eau et de pigments

    Depuis quand faites-vous de l'aquarelle ?
     
    Je fais de l'aquarelle depuis que je suis à la retraite, c'est à dire trois ans. C'est un loisir. J'en avais très envie avant mais avoir plus de temps m'a permis de me lancer. Je prends des cours à Givry, chez un aquarelliste, Roland Génieux. Pour cette exposition, j'ai choisi des aquarelles que j'ai faites toute seule, pas en cours car c'est plus facile, on est guidé... J'ai encore beaucoup de choses à apprendre.
     
    Dessiniez-vous auparavant ?
     
    Je suis très manuelle, mais je ne dessinais pas spécialement. Mais par contre, j'aime aller aux expositions de peinture. J'ai toujours aimé faire des travaux manuels, arranger des choses, découper... Quand j'étais enseignante, je faisais faire du dessin, des travaux manuels, des peintures aux enfants. J'aimais encadrer leurs dessins, pour qu'ils ne restent pas comme ça. J'aimais l'aquarelle sans m'y être jamais essayée ; en vacances, j'achetais toujours une aquarelle, par exemple. C'est pour ça que j'ai pris des cours d'aquarelle, pour être soutenue : je n'ai pas eu l'idée de m'y lancer toute seule, même si certains font comme ça. 

    Martine Sanchez : d'eau et de pigmentsQuelle technique utilisez-vous ?
     
    C'est la technique des mouillés. On fait peu de dessins, sauf quand c'est du bâti, pour avoir des traits rectilignes, mais alors on délimite surtout des espaces. On mouille complètement le papier, on travaille dans l'eau : on met les pigments, ça se diffuse, ça se mélange... Le problème c'est que parfois, cela ne fuse pas comme on le voudrait, à l'endroit où l'on voudrait, alors on ne réussit pas à tous les coups... Certaines aquarelles disparaissent dans le feu de la cheminée – ce n'est pas triste, ça fait partie de l'apprentissage, dans quinze ans il y en aura moins !

    J'aime les fleurs ; j'ai un jardin, mais je ne l'utilise pas comme sujet d'inspiration. Je travaille plutôt à partir de photos, comme point de départ. Peindre à l'extérieur avec la technique du mouillé, c'est difficile : ça sèche vite, il faut gérer. Or, on peut très peu revenir sur une aquarelle, surtout quand on ne maîtrise pas trop la technique. Après les couleurs, on les fait en fonction de ce qu'on ressent personnellement...
     
    Je crois que c'est votre première exposition ?
     
    Oui. J'ai déjà montré quelques-unes de mes aquarelles pour soutenir un collectif que nous avons créé, à trois, pour aider deux jeunes étudiants, au Bénin. Ils avaient besoin d'une certaine somme, pour financer l'un sa maîtrise, l'autre sa licence de droit : nous avons fait une foire-exposition, des vide-greniers, des tombolas... Et nous avons réussi à collecter la somme dont ils avaient besoin. Nous voulons faire en sorte que ça aille bien pour leurs études. C'était très bien, très intéressant.
     
    Connaissiez-vous la Tour du Bost avant d'y exposer ?
     
    J'y suis venue l'année dernière, pour voir l'exposition de mon amie Michelle Vailleau . C'était la première fois. Cette année, j'ai découvert la salle au-dessus. J'ai hâte de voir le prochain étage, puis le toit ! C'est déjà impressionnant par rapport à l'année dernière ! Je regrette de ne pas avoir vu les lieux dès le départ... On ne se rend pas compte, aujourd'hui, de l'état dans lequel était la tour. Je n'ai pas de connaissances particulières en architecture, mais je suis curieuse et je suis toujours très impressionnée quand on peut sauver quelque chose. Impressionnée par les bâtisses et le patrimoine, mais surtout par tous les gens qui dépensent toute cette énergie ! Se projeter comme ça dans l'avenir ; voir la tour en ruine et imaginer la remonter ; faire qu'une chose qui ne vit plus puisse revivre : comment peut-on se projeter, se dire que ça va pouvoir reprendre forme ? Il faut avoir la vision des choses.
     
    Que pensez-vous de la salle d'exposition ?
     
    C'est un cadre très agréable, je suis ravie. Pour une première expo, c'est grandiose ! Cela s'y prête bien, ce n'est pas immense et avec la cheminée et les petits escaliers, ce n'est pas froid. On se voit bien tout de suite faire un repas, une petite réception... Cela reste vivant, on se sent bien, ce n'est pas nu. Les proportions restent humaines.

    Retrouvez les activités estivales de la Tour du Bost en photos.

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