• En piste avec la Tour du Bost !

     

    Les excès éventuels des fêtes de fin d'année étant digérés, voici le temps de se secouer et de fêter le début de l'année et cet étrange hiver printanier ! "La Tour du Bost" va vous y aider, puisque l'association vous attend pour un grand bal trad' le samedi 25 janvier. Si vous êtes des fidèles de nos activités, vous y retrouverez une formation que vous avez déjà entendue, mais en concert, lors de notre dernière soirée médiévale : "Bal à Trois" revient, avec Cyril Bonnier, Claire Bruneau et Alice Lambert, prêts à faire chauffer accordéons, clarinettes, percussions !
     
    Au programme : cercle circassien, chapeloise, rond d'Argenton, bourrée, mazurka, valse, scottish, polka... Que les non-initiés ne s'inquiètent pas, la convivialité et l'ambiance aidant, ils se retrouveront vite en piste.
     
    Rendez-vous donc au bal trad' ce samedi 25 janvier 2014 à 20h, à la salle des fêtes de Charmoy (au centre du bourg). Entrée : 6 €. Rafraîchissements et petite restauration (gâteaux) sur place. Nous vous y attendons nombreux !


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    Ecoute donc voir !

     

     La Tour du Bost et le Foyer Rural des Bizots ont décidé, il y a quelque temps, d'unir leurs forces en certaines occasions, pour proposer des spectacles en commun. Voici la première occurence de cette association de bonnes volontés : une création théâtrale de la Compagnie "l'Estaminet Rouge", avec Raphaël Thierry seul en scène, ce vendredi soir au Bizots. 

    Écoute donc voir !

      Tout le monde (ou presque !) connaît "Grand Raph", cornemuseux, conteur et acteur, infatigable collecteur de témoignages de la culture immatérielle du Morvan, figure de l’UGMM (Union des Groupes et Ménétriers Morvandiaux, dont il fut président durant onze ans), leader du groupe Faubourg de Boignard...

     

    Mais connaissez-vous "Petit Raph" - et  le chemin de volonté qui lui a été imposé pour éclairer sa nuit ? C’est celui qu’il nous invite aujourd’hui à parcourir en sa compagnie. Seul sur scène, il raconte sa vie, mise en mots et en scène par Patrick Grégoire. Une brillante performance d’une heure et demi.

     

    Raphaël Thiéry se raconte. Une histoire à se tenir debout, contée au petit Raph. L’histoire de la vie du grand Raph, ou comment il est sorti du noir.
     
    Il faut un certain goût du risque pour mettre en scène sa propre vie. Mais Raphaël Thiéry a pris une assurance tous risques en la confiant au tamis de l’écrivain Patrick Grégoire. Écriture riche, inventive et ciselée, orpaillage de mots pour une prise de distance offrant au singulier une parure universelle. Nulle indécence dans l’exercice : maladie, famille, amour, politique, religion, études, rêves et tourments, c’est une histoire commune où chacun trouve attache à sa propre existence.

     

    Raph est là. Seul sur scène. Massif. Remplissant tout l’espace drapé d’un blanc d’hôpital, avec pour seul compagnon un songe enfoui dans un lit de baigneur vers lequel descend le tuyau d’un goutte à goutte.

     

    Il ravive, tragédise, ironise, apitoie, rugit, agite les poings, ouvre les mains, rythme des pieds, chante, danse, gonfle le sac de sa cornemuse.

     

    Et joue. Vivant. Tellement vivant.

     Ne manquez pas ce rendez-vous ! 

    vendredi 8 novembre, à 20h30
    salle Tanguy-Prigent, Les Bizots (le bourg)
    Tarif : 8 €
    Réservations : 03.85.80.42.55 ou 06.33.27.39.28

     


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    Champignons, Nature et Biodiversité : du 10 au 16 octobre

    Une région où la nature est encore plutôt préservée, comme autour de la Tour du Bost ?
    Une raison de plus pour se pencher sérieusement sur la biodiversité et ses enjeux !

     

      L'association La Tour du Bost va participer le mois prochain à la Semaine "Champignons, Nature et Biodiversité", organisée pour ses 125 ans par La Physiophile. Cette vénérable et très savante association a concocté pour l'occasion, du 10 au 16 octobre, un programme à ne manquer sous aucun prétexte, qui vient rehausser sa grande exposition de champignons traditionnelle. Il suffit de consulter ce programme, consacré aux enjeux majeurs de la connaissance, de la préservation et de la valorisation de la biodiversité, pour s'en persuader. Plusieurs associations naturalistes du département prendront part à cette manifestation exceptionnelle avec animations, sorties, projections, conférences et débats, destinés à tous les publics.
     
    Les rendez-vous sont fixés à La Trèche, à Sanvignes-les-Mines (71410), pour les conférences, à Montceaux-L'Étoile, au lac de la Sorme et dans les environs proches, pour les sorties.
     
    C'est Jean-marie Pelt qui lancera l'opération, jeudi 10 octobre à 20h30, lors de sa conférence inaugurale, "La Terre en héritage" (le seul événement payant : 8 € - billeterie sur réservation à l'Espace Culturel E. Leclerc à Montceau-les-Mines).
     
    Chaque journée est dévolue à un thème particulier :

    • Biodiversité des milieux humides, toute la journée vendredi 11 octobre (avec sorties nature, exposés, projections...)
    •  Biodiversité en ville, toujours vendredi 11, en soirée cette fois (20h30), avec une conférence de G. Ferrière (conservateur du Muséum de Dijon) 
    • Mycologie et biodiversité dans l'assiette, les samedi 12 et dimanche 13 octobre toute la journée, avec bien sûr l'exposition de champignons, mais aussi des sorties en forêt pour mycologues et amateurs avertis, des dégustations diverses (c'est là que "La Tour du Bost" interviendra, parmi d'autres associations), des rencontres avec les associations naturalistes régionales, des conférences qui s'annoncent aussi passionnantes que les précédentes sur les champignons, et même une causerie sur "la biodiversité dans l'assiette", donnée par un cuisinier professionnel, Jérôme Brochot 
    • Biodiversité et bocage, le lundi 14 octobre toute la journée, avec sortie nature, conférence et causerie-débat 
    • Biodiversité océanique, le lundi toujours, mais en soirée (20h30), avec la projection du dernier film de Yann Arthus-Bertrand, "Planète Océan" 
    • Les abeilles et les espèces exotiques envahissantes, le mardi 15 octobre toute la journée, avec animations, ateliers, exposés, vidéos, conférences (sur "la lutte biologique contre l'envahissement d'espèces exotiques" et sur "les espèces envahissantes et l'ambroisie", par des personnalités de l'INRA) 
    • Préserver la biodiversité, mercredi 16 octobre toute la journée, avec une sortie nature, des exposés, des débats, dont le débat-forum de clôture à 20h30, "Du bon usage de la nature".

    Il ne semble pas nécessaire de souligner encore la qualité exceptionnelle de tous ces rendez-vous ou des différents intervenants. Pour avoir le détail des animations et les lieux où elles se déroulent, c'est ici.
     
    Ne ratez pas cette occasion rare de découvrir ou mieux connaître la nature qui nous entoure, de rencontrer les structures engagées dans la préservation de la biodiversité, et d'échanger sur le sujet avec des personnes d'un tel niveau ! 

     


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    Bruno Voituret, tupinier * historique

     

    Bruno Voituret vient de Bissy-la-Mâconnaise. Il a exposé cet été, à la Tour du Bost, de magnifiques poteries réalisées en respectant au plus près leurs caractéristiques historiques : l'occasion d'embrasser du regard plusieurs siècles d'évolution des techniques et des modes.

     

    Bruno Voituret, tupinier * historique

     

    Vous êtes potier professionnel ?
     
    C'est mon premier métier. J'ai appris aux Beaux-Arts, en Belgique : quatre ans en section céramique.  J'ai travaillé pendant plusieurs années en tant que professionnel et depuis quelques années, j'ai repris cette activité. On peut dire qu'actuellement, je suis potier agricole, comme l'étaient les potiers médiévaux, c'est-à-dire l'hiver dans les champs (et en l'occurence, à la vigne), et l'été à la poterie.
     
    Vous vous êtes toujours intéressé à l'histoire ?
     
    Toujours, toujours, toujours. J'ai toujours ramassé les silex, ramassé tout ce que je trouvais... J'ai toujours eu un intérêt pour l'histoire, surtout ancienne. Pour moi, le médiéval, c'est presque du moderne, mais bon... (rire) Au départ, je faisais un peu d'archéologie, disons du paléolithique jusqu'à la période celtique. Puis on m'a demandé d'aller au château de Gevrey-Chambertin pour fêter les 1100 ans de Cluny – là, il fallait évidemment faire quelque chose de médiéval. Donc, je me suis plongé dedans ! Et puis, je trouve les ambiances des fêtes médiévales très sympathiques, plus que les foires normales.

    Bruno Voituret, tupinier * historiqueLes pots présentés à la Tour sont faits sur un tour à pied ?
     
    À l'époque, ce devait être sur un tour bâton, parce que le tour à pied date d'un peu après (peut-être fin XVe ?). Tout ce qui est XIIe, XIIIe, jusqu'à XIVe, c'était tourné au tour bâton. Chez moi, j'utilise le tour à pied, je n'ai pas de tour électrique. Je n'utilise le tour bâton qu'en exposition.
     
    Pour maîtriser la technique du tour bâton, ce ne doit pas être évident ?
     
    C'est un tour archaïque. Il fonctionne, on fait des poteries dessus, mais il faut savoir tourner avant.

     

    Bruno Voituret, tupinier * historique

     

    Comment faites-vous pour retrouver les formes etc ?
     
    Déjà, j'essaye de faire du bourguignon, mais les archéologues bourguignons ne travaillent pas beaucoup sur la céramique, à part Michel Maerten, bien sûr. Donc, je vais dans les musées, je regarde les catalogues, je regarde Internet (ça ne me sert pas beaucoup !). Les publications, aussi. Je fais des modèles de Parthenay, de Sèvres. Dans l'Oise, parce que là, il y a eu un gros boulot archéologique de fait. Dans la région du Doubs, ils ont aussi bien bossé. Pour la Bourgogne, je ne fais que du Sevrey, vers Chalon – il y avait un gros centre archéologique et il y a eu une belle étude, mais c'est la seule...
     
    Les pots noirs que vous présentez sont très particuliers.
     
    C'est l'enfumage. Ce sont des poteries faites comme à l'époque. Cette technique permet déjà, d'un côté, d'étanchéifier la poterie, parce que ce n'était pas cuit à haute température, alors c'était toujours poreux. Le fait d'enfumer, de finir la cuisson avec beaucoup de carbone, beaucoup de fumée, et de tout fermer ensuite, ça permettait de l'étanchéifier un peu. Et cela donnait une couleur un peu métallique qui devait leur plaire. parce que dans la région, enfin, dans le Mâconnais, ils aimaient bien cet enfumage-là : l'oxydation (donc des couleurs rouges, ou blanches, ou couleur "terre normale") était revenue à la mode, au 1er siècle après J.C., à Chalon comme à Lyon, mais à Mâcon on continuait à pratiquer la réduction (l'enfumage).

     

    Bruno Voituret, tupinier * historique

     

    C'est vrai que c'est très joli !
     
    Quand on met du liquide, ça transpire, donc ça reste frais, et le noir s'accentue. J'ai un pot où je fais cuire mon lard etc, et il devient noir brillant, comme du métal, c'est beau !
     
    Bruno Voituret n'a ni site internet, ni boutique. Mais vous le rencontrerez lors de fêtes médiévales, si vous n'avez pas eu la chance de le voir dimanche dernier à la Tour. Il y a quelques jours, il était à Saint-Haon-le-Châtel pour faire une démonstration de tour à bâton : l'axe est posé sur la pointe, et au lieu de tourner avec le pied, on tourne avec un bâton. C'est vraiment le tour archaïque, le premier tour, qui existait depuis l'antiquité jusqu'à l'époque médiévale.
     
    Son prochain rendez-vous : la fête médiévale à Pont-de-Vaux, les 24 et 25 août prochains. Il y fera une démonstration de tour à bâton et d'allumage du feu à la manière médiévale, au briquet à silex.
     
    Notez que M. Voituret réalise aussi des poteries sur commande.
     
    * tupinier = potier. Ce terme vient du mot masculin tupin : (1318, chartre ; origine obscure) vase, pot en terre ou en fer. Dictionnaire de l'ancien français, Larousse


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