• Justin est l'un de nos deux guides tout neufs de l'été dernier. Élève cette année en Terminale littéraire à Montceau-les-Mines, il voudrait commencer en septembre un "BTS d'animation et gestion touristique locale" ou une licence d'histoire. Son but : devenir soit animateur du patrimoine, soit organisateur d'événements touristiques. Petit retour sur son expérience de guide...

    Justin : suivez le guide !- Comment as-tu décidé de t'impliquer dans cette fonction de guide à la Tour du Bost ?
    - Robert Chevrot, président de l'association, fait partie de la même troupe de théâtre que moi ; comme je disais ne pas savoir ce que j'allais faire pendant l'été, il m'a parlé de la tour, où il était guide, et m'a proposé de le rejoindre. L'Histoire m'intéresse beaucoup. En plus, je me destine à un métier du tourisme, où le contact avec le public est important : être guide, c'est un élément intéressant sur un CV et une expérience enrichissante. Ce qui m'a attiré, c'est ce mélange des aspects historique et "charismatique" : savoir capter l'attention d'un auditoire et la garder tout en faisant passer l'information.

    - Comment t'es-tu préparé ?
    - En arrivant la première fois, une semaine avant de me lancer, j'ai été impressionné par la taille de la tour, que je n'avais jamais vue ! J'ai suivi une des visites de Robert - et j'ai potassé les documents, ce qui m'a apporté le "contenu". J'ai aussi remarqué que Robert, comme Fabrice (l'autre "nouveau" guide), faisaient beaucoup de gestes en parlant. J'ai essayé d'en faire autant pendant mes visites. Je joue, au théâtre, mais la communication avec le public en tant que guide n'est pas la même. C'était un exercice que je ne connaissais pas ! J'avais peur de ne pas être capable de capter l'attention : ma voix porte moins que celles de Robert et Fabrice, je suis bien plus jeune... Finalement, je me suis adapté aux groupes de visiteurs. En gros, il y en a de deux sortes : ceux qui viennent parce qu'ils sont intéressés par la tour, et ceux qui sont là un peu par hasard (excursion organisée par un tiers, qu'ils n'ont pas voulu refuser, par exemple). Lorsque les gens étaient très attentifs et curieux, je rentrais bien plus dans les détails. Je me souviens notamment de trois messieurs, restés bavarder une fois la visite terminée, qui m'avaient posé beaucoup de questions. C'est passionnant de pouvoir partager comme ça !

    - Avais-tu des endroits favoris, dans la tour ?
    - J'aimais bien raconter les anecdotes liées au sous-sol. En plus, l'endroit met les visiteurs dans une ambiance particulière, avec la descente de l'escalier, l'épaisseur des murs, le confinement, l'eau...

    - Qu'as-tu retiré de cette expérience ?
    - Cela m'a conforté dans mon choix d'études après le bac : j'ai réalisé que j'aimais vraiment expliquer aux gens les aspects historiques etc. Cela m'a permis aussi d'avoir une autre approche du public, d'apprendre à gérer un groupe. J'ai aussi agrandi ma connaissance de l'histoire locale.


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  • C'était tellement beau, les interventions de nos amis musiciens, pendant le banquet médiéval, que nous avons voulu organiser une soirée seulement pour eux, sans bruits de couverts entre les morceaux. C'est ainsi que le 25 septembre 2010, nous avons inauguré le concept des "Mémorables de la Tour du Bost" avec le concert de l'Ensemble Raimbaut d'Orange.

    Le cadre : l'église de Charmoy, avec son chœur magnifique. Les musiciens ont parcouru sans encombre les (près de) quatre cents  kilomètres qui les séparaient de nous et sont arrivés juste à temps pour tester la salle et faire une petite collation en notre compagnie à l'auberge du coin.

    Un concert mémorable

    Nous avions prévenu, au moment des réservations, que la soirée commencerait à l'heure précise - et avons été surpris finalement (et ravis !) de voir que tout le monde était là avant la fermeture des portes ! Environ deux cents personnes se sont installées sur les bancs de l'église bien chauffée. Petite présentation du président de l'association, Robert Chevrot, et place à la soprano Olga Kuhner et aux instrumentistes Marykal Paget (clavier), Thierry Castellano ( flûtes à trois trous) et Alain Bravay (flûtes, cornemuses, tournebout).  Dans l'ambiance intime créée par les bougies et un éclairage d'appoint, ils nous ont promenés dans les répertoires médiévaux et baroques, alternant les airs dansants et les complaintes, les musiques "rustiques" et celles destinées aux délicates oreilles de la Cour. C'est difficile de mettre des mots sur la musique - suffira-t-il de dire qu'il y avait beaucoup d'émotion dans l'air ?

    Le concert fut coupé par un petit entracte. Rafraîchissements et gâteaux divers étaient proposés aux amateurs dans un jardin proche - une chance : s'il faisait un peu frais, il ne pleuvait pas !

    Un concert mémorable

     

    À la fin du concert, les musiciens ont  pu échanger avec toutes les personnes intéressées à propos de leur répertoire et de leurs instruments (certains ont des formes vraiment étranges pour les non-initiés !).
     
    Une belle inauguration des Mémorables - qui méritent bien leur nom. Vous en voulez un aperçu? Feuilletez donc notre album !


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  • Enfin, façon de parler, puisque nous sommes bien loin dans ces balades (heureusement) des voies ferrées et autres grandes voies de communication !

    Le rallye pédestre sur les rails !

    Comme nous aimons varier les plaisirs, ce n'est pas avec un deuxième banquet médiéval que l'association va commencer l'année 2011, mais avec un alliage de bol d'air et de découverte historique. Nous sommes fort occupés à mettre sur pied (image parlante, non?) un rallye pédestre qui aura lieu le dimanche 3 avril, au départ de Montcenis. Au menu : deux boucles avec un ou deux points de ravitaillement, suivant celle choisie : une "petite", d'environ 8 km, et une "grande", d'environ 15 km. Les marcheurs disposeront d'un questionnaire sympa qui leur servira surtout de piste pour découvrir l'histoire locale, les réponses étant disponibles à leur arrivée. Ils auront marché dans les sentiers des derniers contreforts rocheux au sud du Morvan, découvrant de belles perspectives sur la plaine du Charolais - et sur la Tour du Bost.

     

    Pour vérifier ces itinéraires, nous avons "payé" de nos personnes, en tâtant du pied les circuits définis d'après les cartes IGN et les connaissances des uns et des autres. Par un jour plutôt nuageux de janvier, nous avons donc chaussé nos godillots, enfilé bonnets et doudounes, et nous sommes lancés à l'aventure (retrouvez les photos dans l'album). Cette marche de reconnaissance s'est effectuée juste après une période de fortes pluies, pendant plusieurs jours : une belle opportunité pour vérifier que tous les chemins empruntés étaient en bon état !

     

    Nous n'allons pas entrer dans les détails des circuits, mais juste vous dire que nous nous sommes tellement régalés que nous n'avons pas vraiment fait un score côté vitesse de progression (ou alors, dans le monde des limaces et des escargots...) ! Les deux boucles comprennent au final très peu de bitume, situé essentiellement dans la traversée de Montcenis ; elles sinuent ensuite entre bois et prés, traversent les uns et les autres, avec de beaux panoramas vers le nord et le sud. Un régal, on vous dit !

     

    Quant au repas qui sera servi dès la fin de la matinée, il sera de style "quatre-heures" : campagnard et convivial.

     

    Nous retournons à nos préparatifs !


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  • Toujours au chapitre des regards sur l'année écoulée, et pour nous réchauffer un peu, parlons donc de l'été !

    Les beaux jours de la Tour du Bost

    Comme chaque année, la Tour du Bost était ouverte aux visiteurs, en juillet et août derniers, proposant à la fois des visites guidées et des expositions. Cela n'a l'air de rien, mais comme l'association ne fonctionne qu'avec des bénévoles, sans la bonne volonté des uns et des autres, il ne se passerait pas grand chose ! Pour que les visites puissent avoir lieu dans de bonnes conditions, il nous faut organiser un roulement couvrant la dizaine de jours d'ouverture de la tour (seulement les dimanches après-midi des mois d'été, ainsi que les jours fériés). Cette année, nous avons eu la chance d'avoir deux guides tout frais , tout neufs, en plus de notre guide habituel - qui n'est pas blet pour autant, loin s'en faut !

     

    Il nous faut aussi assurer l'accueil des visiteurs au pied de la tour (ce qui induit la présence d'au moins deux autres bénévoles), ainsi que dans la salle des expositions, au premier étage (là encore, deux personnes sont présentes, parce qu'à deux, c'est plus rigolo).

     
    Ah, les expositions ! Elles sont toujours libres d'accès et changent d'année en année. En 2010, elles se sont déroulées en deux vagues. Du 27 juin au 18 juillet, les photographies de Martine et Valentine Dubreuil et Monique Rey ont voisiné avec les poteries et céramiques de Jean-Pierre Bouley et les fauteuils tapissés d'Isabelle Bataille. Ensuite, jusqu'au 22 août, le Club de dessins et peintures de Perrecy-les-Forges a exposé ses œuvres en compagnie du peintre Colette Libéra. La vannerie de Michèle Vailleau donnait à l'ensemble un petit côté champêtre, les sculptures de Ryad un décalage bienvenu et les céramiques de Christian Faillat une touche d'excentricité racée.

     

    Un énorme puzzle

     

    Les visiteurs, en suivant le guide, ont pu voir les progrès réalisés pendant l'année, dans la restauration du monument - ou faire connaissance avec ce lieu très spécial.

     

    Les beaux jours de la Tour du BostMais qu'est-ce qui motive les bénévoles à passer ainsi les précieuses heures de leur été ? D'abord, il faut bien dire que l'ambiance générale est plutôt agréable et détendue et que l'on ne repart jamais de ces séances sans avoir appris quelque chose sur l'histoire locale et sur l'amitié en général. Ensuite, la tour étant toujours en réfection, nous découvrons sans cesse de nouveaux éléments. C'est comme un énorme puzzle à reconstituer - en sachant qu'il nous manquera toujours des pièces, par exemple l'aspect exact des parties de la tour abattues au fil du temps. Et puis, il y a le site en lui-même : imaginez-vous un peu, assis dans la courette aménagée en bas de la tour, sur un banc, à papoter au soleil - ou à l'ombre -, en laissant votre regard errer sur les prés qui s'éloignent en douceur, sur Montcenis qui se devine au loin, sur les bois des hauteurs, sur l'antique pressoir en grès retrouvé, sur la tour enfin qui vous domine de toute sa hauteur... Qui plus est, en bonne compagnie !

     

    Enfin, il y a le plaisir des visiteurs et leur intérêt pour l'endroit,  leur enthousiasme souvent...

    C'est une belle aventure !

     

    Un petit aperçu en images ? Allez voir notre album  !


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