• A l'assaut !

     

     

     

     

    Ils ouvraient grands les yeux et les oreilles, prêts à affronter le dragon du sous-sol si nécessaire... Les élèves de CE1 et CE2 de l'école Jean Regnier, à Blanzy, accompagnés de leurs professeurs, sont venus à Charmoy mardi après-midi. Ils ont posé plein de questions sur l'élevage des bœufs Charolais, ont regardé les vaches dans les yeux, se sont émus devant les veaux de quelques heures, se sont enthousiasmés pour les lapins et ont planté des graines dans les serres...

     

     

     

    A l'assaut !

     

     

     

    Puis ils ont découvert la tour du Bost, ses escaliers raides et étroits, ses sous-sols remplis d'histoires, ses fenêtres à coussièges, ses cheminées monumentales. Le tout avec un bel entrain, sous la houlette de Robert Chevrot. Ils ont observé un moment les ouvriers du chantier d'insertion, qui ont presque fini le plancher du troisième étage et ont répondu avec grand plaisir à leurs interrogations.

     

     

    Et ils sont repartis vers d'autres aventures !

    Pour en savoir plus sur les visites scolaires, c'est ici.


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  • Une histoire de poutre (1) : Casse-tête chinois

    Elle est arrivée début juillet 2010, avec l'ensemble de la poutraison, livrée par la scierie Brenot, du Puley. Si vous avez fait partie de nos visiteurs estivaux, peut-être lui avez-vous jeté un coup d’œil, tandis qu'elle attendait, allongée au soleil, que l'on daigne s'occuper d'elle ? Pendant tout l'été, nous avons pu l'admirer sous presque toutes ses faces, la soupeser du regard, estimer le travail à venir, imaginer la "suite". "Un gros morceau" : c'était ce qui sautait tout de suite aux yeux. Et même un très gros : trois tonnes, 51 cm de côté, 10m40 de long - un peu plus que la largeur intérieure de la tour ! Le genre d'objet qui trouve difficilement sa place dans un salon...

    Une histoire de poutre (1) : Casse-tête chinoisEnsuite venaient les interrogations, en particulier : cette énorme poutre devant soutenir le plafond du deuxième étage (qui est aussi le plancher du troisième), comment allait-elle passer du sol où elle reposait, à sa position définitive ? L'escalier de la tour, étroit et continu, toujours inclus dans l'épaisseur des murs, est l'une des particularités du monument : impossible d'y faire passer quelque chose de cette taille ! Par le haut ? Le toit ayant brûlé dans l'incendie de 1920, ainsi que les planchers intérieurs, il ne reste qu'une sorte de grande cheminée dans les parties encore à restaurer. Sauf que, depuis le début de la rénovation, la tour est protégée des intempéries par un "toit" de tôles, et qu'un plancher a été posé au sommet : pas question d'enlever tout ça !
     
    Alors ?

    Une histoire de poutre (1) : Casse-tête chinois

     

    Alors, c'est à ce moment-là que l’œil anxieux et vaguement découragé avise une fenêtre, sur la façade sud. L'un des meneaux en est cassé, ouvrant le côté droit plus largement. Oui, par-là, la poutre passerait peut-être, positionnée en plus dans le bon axe... mais c'est à 13m50 du sol, au niveau du troisième étage (donc 1m60 au-dessus de la position définitive du "gros morceau") - et la fenêtre, même sans son meneau, n'est pas bien large : seulement 65 cm !
     
    Ce casse-tête chinois aura occupé quelques esprits sagaces pendant des mois, bien avant l'arrivée de la maîtresse poutre à la tour. Gambergez donc un peu de votre côté, avant qu'on vous donne la solution....

     

    Pour connaître la suite :
    Une histoire de poutre (2) : petit retour en 2006
    Une histoire de poutre (3) : le chêne providentiel
    Une histoire de poutre (4) : Tous sur le pont !
    Une histoire de poutre (5) : Attention, la voilà !
    Une histoire de poutre (6) : un travail de longue haleine
    Une histoire de poutre (7) : un élan collectif

    Quelques photos ? Feuilletez notre album !


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  • Justin est l'un de nos deux guides tout neufs de l'été dernier. Élève cette année en Terminale littéraire à Montceau-les-Mines, il voudrait commencer en septembre un "BTS d'animation et gestion touristique locale" ou une licence d'histoire. Son but : devenir soit animateur du patrimoine, soit organisateur d'événements touristiques. Petit retour sur son expérience de guide...

    Justin : suivez le guide !- Comment as-tu décidé de t'impliquer dans cette fonction de guide à la Tour du Bost ?
    - Robert Chevrot, président de l'association, fait partie de la même troupe de théâtre que moi ; comme je disais ne pas savoir ce que j'allais faire pendant l'été, il m'a parlé de la tour, où il était guide, et m'a proposé de le rejoindre. L'Histoire m'intéresse beaucoup. En plus, je me destine à un métier du tourisme, où le contact avec le public est important : être guide, c'est un élément intéressant sur un CV et une expérience enrichissante. Ce qui m'a attiré, c'est ce mélange des aspects historique et "charismatique" : savoir capter l'attention d'un auditoire et la garder tout en faisant passer l'information.

    - Comment t'es-tu préparé ?
    - En arrivant la première fois, une semaine avant de me lancer, j'ai été impressionné par la taille de la tour, que je n'avais jamais vue ! J'ai suivi une des visites de Robert - et j'ai potassé les documents, ce qui m'a apporté le "contenu". J'ai aussi remarqué que Robert, comme Fabrice (l'autre "nouveau" guide), faisaient beaucoup de gestes en parlant. J'ai essayé d'en faire autant pendant mes visites. Je joue, au théâtre, mais la communication avec le public en tant que guide n'est pas la même. C'était un exercice que je ne connaissais pas ! J'avais peur de ne pas être capable de capter l'attention : ma voix porte moins que celles de Robert et Fabrice, je suis bien plus jeune... Finalement, je me suis adapté aux groupes de visiteurs. En gros, il y en a de deux sortes : ceux qui viennent parce qu'ils sont intéressés par la tour, et ceux qui sont là un peu par hasard (excursion organisée par un tiers, qu'ils n'ont pas voulu refuser, par exemple). Lorsque les gens étaient très attentifs et curieux, je rentrais bien plus dans les détails. Je me souviens notamment de trois messieurs, restés bavarder une fois la visite terminée, qui m'avaient posé beaucoup de questions. C'est passionnant de pouvoir partager comme ça !

    - Avais-tu des endroits favoris, dans la tour ?
    - J'aimais bien raconter les anecdotes liées au sous-sol. En plus, l'endroit met les visiteurs dans une ambiance particulière, avec la descente de l'escalier, l'épaisseur des murs, le confinement, l'eau...

    - Qu'as-tu retiré de cette expérience ?
    - Cela m'a conforté dans mon choix d'études après le bac : j'ai réalisé que j'aimais vraiment expliquer aux gens les aspects historiques etc. Cela m'a permis aussi d'avoir une autre approche du public, d'apprendre à gérer un groupe. J'ai aussi agrandi ma connaissance de l'histoire locale.


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  • C'était tellement beau, les interventions de nos amis musiciens, pendant le banquet médiéval, que nous avons voulu organiser une soirée seulement pour eux, sans bruits de couverts entre les morceaux. C'est ainsi que le 25 septembre 2010, nous avons inauguré le concept des "Mémorables de la Tour du Bost" avec le concert de l'Ensemble Raimbaut d'Orange.

    Le cadre : l'église de Charmoy, avec son chœur magnifique. Les musiciens ont parcouru sans encombre les (près de) quatre cents  kilomètres qui les séparaient de nous et sont arrivés juste à temps pour tester la salle et faire une petite collation en notre compagnie à l'auberge du coin.

    Un concert mémorable

    Nous avions prévenu, au moment des réservations, que la soirée commencerait à l'heure précise - et avons été surpris finalement (et ravis !) de voir que tout le monde était là avant la fermeture des portes ! Environ deux cents personnes se sont installées sur les bancs de l'église bien chauffée. Petite présentation du président de l'association, Robert Chevrot, et place à la soprano Olga Kuhner et aux instrumentistes Marykal Paget (clavier), Thierry Castellano ( flûtes à trois trous) et Alain Bravay (flûtes, cornemuses, tournebout).  Dans l'ambiance intime créée par les bougies et un éclairage d'appoint, ils nous ont promenés dans les répertoires médiévaux et baroques, alternant les airs dansants et les complaintes, les musiques "rustiques" et celles destinées aux délicates oreilles de la Cour. C'est difficile de mettre des mots sur la musique - suffira-t-il de dire qu'il y avait beaucoup d'émotion dans l'air ?

    Le concert fut coupé par un petit entracte. Rafraîchissements et gâteaux divers étaient proposés aux amateurs dans un jardin proche - une chance : s'il faisait un peu frais, il ne pleuvait pas !

    Un concert mémorable

     

    À la fin du concert, les musiciens ont  pu échanger avec toutes les personnes intéressées à propos de leur répertoire et de leurs instruments (certains ont des formes vraiment étranges pour les non-initiés !).
     
    Une belle inauguration des Mémorables - qui méritent bien leur nom. Vous en voulez un aperçu? Feuilletez donc notre album !


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