• Tandis que les membres de l'association "La Tour du Bost" préparent activement, dans la dernière ligne droite, le banquet médiéval de ce samedi (voir ici), l'équipe de Tremplin Homme et Patrimoine s'est lancée dans l'étude précise des deux ouvertures qui viendront encadrer la cheminée nord du niveau 8 (sommital). Rappelez-vous, nous en avions déjà parlé

     

    Perspectives, épures et maquettes

     

    Perspectives, épures et maquettesLes treize ouvriers qui travaillent en ce moment à la Tour ont abordé le sujet sur papier, avec des dessins en perspective, puis en 3D, via des maquettes en béton cellulaire, qui nécessite des épures. Certains d'entre eux ne dessinaient pas du tout auparavant. "Ce n'est pas évident de comprendre une épure, par rapport à une ouverture déjà bâtie : il y a des vues qu'on ne voit pas – ce qui est dans les murs, par exemple," explique Gauthier Jacquelin, cadre pédagogique du chantier depuis plusieurs mois maintenant.

     

    Perspectives, épures et maquettes"D'où la nécessité de faire un dessin en 3D avec point de fuite de cette ouverture, de manière à en dessiner les volumes. Certains traits sont cachés par la suite. C'est une technique du dessin d'art qui permet de s'orienter vers le dessin industriel. On est quand même sur le dessin d'art, parce qu'avec la notion de perspective en point de fuite, on fait référence à l'œil, on n'est pas sur des axes parallèles. On travaille d'abord au tableau, avant de faire des croquis sur papier, pour étudier les volumes, de façon de plus en plus élaborée." Ensuite vient l'étude des ouvertures déjà existantes, pour les dessiner. "Orienter les blocs sur le dessin, ce n'est pas facile !"

     

    Perspectives, épures et maquettes

     

    Perspectives, épures et maquettes

     

     

     

     

     

     

     

    Après les dessins artistiques viennent les épures, puis les réalisations en béton cellulaire.

     

     

     

    Épure pour maquette
    (pas en taille réelle !)

     

     

    Perspectives, épures et maquettes

    Pour économiser les matériaux, la plupart des maquettes sont aux 1/20 (pas plus petit, sinon, ça casse). "Le Siporex leur apprend aussi à orienter leur main par rapport à l'outil, à diriger leurs coups sans éclater le matériau, qui n'absorbe pas les vibrations : il casse d'office. Les blocs de granit et de grès que l'on travaille, pour gagner du temps, on les débite à la disqueuse, avant de finir manuellement. Sur le béton, en fait, on utilise encore plus les outils à main. On débite à la scie, avec une denture tungstène, et ensuite on utilise les mêmes outils pour la finition : là, on n'utilise pas trop de taillants, mais des pointerolles, et surtout le ciseau à pierre pour faire le layage, même sur le Siporex."

     

    Perspectives, épures et maquettes

     

    Une fois cette étape terminée, les ateliers de taille se remettront en route, les plus performants se mettant à la taille directement, les moins performants au choix des blocs stockés, puisque "maintenant ils auront une vision en 3D et sauront trouver le bloc qui nécessitera le moins de taille, et, si possible, en réemployant le bloc dans sa fonction initiale. Un bloc de parement latéral, même s'il est un peu émoussé, on peut le resurfacer, lui refaire la feuillure..."
     
    "On a malheureusement des blocs qui ont gelé, la pierre est pourrie", précise Gauthier Jacquelin, dépité."C'est un gros problème, ils ont pris l'eau. Rien qu'en les débitant, on le sent : elles se coupent comme du beurre... Pour une ouverture, ce n'est pas possible !" "On est tout content, on a ce qu'il faut pour faire la porte etc, mais dès qu'on en est à la taille, hop, elle casse !" ajoute Stéphanie, l'une des stagiaires.
     
    On conçoit donc que tout ce travail de dessin est un préalable indispensable avant "d'attaquer" la pierre, nos ressources en cette précieuse matière première étant limitées. "On ne peut pas se permettre de gâcher de la pierre. On a déjà des linteaux qui sont retaillés, et plusieurs pièces des ouvertures". Mais avant de tailler de nouveaux éléments, il était important que tout le monde, à terme, ait participé au chantier "béton cellulaire".
     
    Quelques articles qui vous présentent les travaux en cours au sommet :
    Les "petites" pierres qui montent, montent...
    Des fenêtres plein nord


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    Des fenêtres plein nord

    On distingue les réserves pour les fenêtres,
    de part et d'autre de l'élévation centrale du mur intérieur
    (où se trouvent les conduits de cheminée)

     

    Des fenêtres plein nord

     

     

    Les travaux de ce dernier trimestre 2012 sont concentrés sur le sommet de la Tour du Bost (niveau 8). Le mur intérieur nord, qui va supporter à terme trois "couches" de pigeonniers, va aussi comporter deux fenêtres relativement grandes, ouvrant sur le chemin de ronde. Sur le mur extérieur nord, des meurtrières et une ouverture plus large lui donnent un regard sur les collines. Un étang baignait autrefois ce côté-là du donjon.

     

     

    L'existence de ces deux ouvertures peut sembler étrange, mais nous n'en avons pas l'explication. Les archives par contre en ont bien conservé les traces, de part et d'autre des deux conduits de cheminée qui "coupent" le mur en deux. Pour le moment, leur emplacement est en attente : il faut aux ouvriers les cotes exactes, avant de se lancer dans la taille des pierres, une opération assez longue et qui ne souffrira pas l'inexactitude.

     

    Des fenêtres plein nord

     

    Le chantier de Tremplin Homme et Patrimoine avait réalisé, il y a quelques temps, une maquette en béton cellulaire, étude préalable à la restauration d'ouvertures dans le mur extérieur du chemin de ronde. Cette maquette va de nouveau servir de modèle, même si ces nouvelles fenêtres sont plus grandes : l'agencement des pierres sera en effet similaire.

    Pour retrouver les travaux de cet automne :
    Les pigeons, au sommet
    Les "petites" pierres qui montent, montent...


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  • Depuis septembre, les murs intérieurs du chemin de ronde, au sommet de la Tour du Bost, ont bien avancé et gagné quelques épaisseurs de pierres. À terme, ils atteindront le même niveau que les murs extérieurs. Ce sont les murs nord et ouest qui reçoivent pour le moment toutes les attentions.

     

    Les "petites" pierres qui montent, montent...

     

    Les "petites" pierres qui montent, montent...Au nord, on compte maintenant vingt-deux pigeonniers, disposés en deux couches. Il en faudra encore une troisième. Restaurer ces logements n'est pas une mince affaire, puisqu'ils nécessitent une grande rigueur (respect des cotes et des niveaux). Avant de pouvoir les réaliser, il faut sélectionner les pierres plates qui conviendront le mieux, les retailler éventuellement... Le centre du plancher sommital est donc occupé par une collection de ces pierres, en attente d'utilisation.

    Les "petites" pierres qui montent, montent...Des fils ont été tendus le long des murs, côtés intérieur et extérieur, afin de pouvoir bien aligner les pierres. Le côté ouest, plus simple que le nord car dépourvu de pigeonniers, est monté comme autrefois : de grosses pierres, choisies une à une et alignées au droit de chaque face du mur, l'espace intérieur entre elles étant comblé grâce à des pierres plus petites. Le tout est fixé au mortier de chaux, assez maigre.

     

     

    Les "petites" pierres qui montent, montent...

     

    On remarquera qu'il faut déjà bien se couvrir, dans les courants d'air incessants du haut du donjon, même sans grand vent - ni grand froid !
     
    Vous souhaitez retrouver le début des travaux de cet automne, au sommet de la Tour ? Les pigeons, au sommet


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  • Les travaux ont repris dans la Tour du Bost depuis septembre, après l'interruption estivale. Le niveau IV (correspondant au 2e étage, voir cette page) étant terminé, seuls de "petits" travaux déjà détaillés par Frédéric Didier, "notre" Architecte en Chef des Monuments Historiques, sont possibles en attendant l'étude du niveau V. C'est le sommet qui est l'objet de toutes ces attentions, avec, entre autres, la restauration du parapet intérieur nord comprenant une trentaine de pigeonniers. 

     

    Les pigeons : au sommet !

     

    Il a fallu établir les formats exacts des pigeonniers originaux, en étudiant les descriptions, les photos, les plans... Ceux qui ont été restaurés jusqu'à présent se sont révélés un peu trop petits, d'où la nécessité de reprendre les travaux au niveau de l'assise, réalisée grâce à des pierres plates récupérées sur un chantier de démolition du secteur (aux Bizots). Ce sont toujours des pierres locales qui sont utilisées, comme à l'époque de construction de la Tour : surtout du grès rouge, parfois du "petit" granit.
     
    Ce qui vient compliquer la réalisation de ces pigeonniers, c'est que la toiture, à terme, devrait reposer, au moins en partie, sur le parapet intérieur : sa structure se doit donc d'être particulièrement soignée.
     
    On peut noter que les pigeons se cantonnent encore - et pour longtemps on espère ! - au sommet de la Tour, depuis les dernières dispositions prises pour éviter l'invasion du donjon : outre les grillages aux fenêtres, à tous les niveaux (y compris le niveau VII, encore très difficile d'accès), une porte temporaire, au niveau du chemin de ronde, bloque tout accès intempestif à l'escalier.


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