Bien sûr, c'est l'été sur le calendrier - mais à la Tour du Bost, cette saison se fait toujours un peu attendre, et dure moins que la "vraie" ! Les ouvertures estivales au public, associant visites guidées et expositions d'art et d'artisanat, commenceront le 15 juillet cette année, et prendront fin le 19 août. Attention : comme toujours, le monument ne sera ouvert que les dimanches et jours fériés (en l'occurrence, le 15 août), de 15h à 19h, et à aucun autre moment de la semaine !

Cet été, nous nous retrouverons en terrain de connaissance, avec, les 15, 22 et 29 juillet :

• Martine Sanchez et ses aquarelles ; 
• Odile Regniaud et ses poteries ; 
• Raymond Bertoux et ses sculptures sur bois ; 
• Michelle Vailleau et sa vannerie ;
•  

et, le 22 juillet uniquement,

• Bernadette Le Mée et ses aquarelles.

Le mois suivant (les 5, 12, 15 et 19 août) sera consacré à de nouveaux venus :

• Regula Brotbek et ses céramiques raku ;
• Michelle Aubry et ses broderies ;
• Béatrice Hadjopoulos et ses peintures ;
• René Aubry et ses sculptures ;
• Janek et ses peintures.  

 Nos photos ne mettent bien sûr en lumière qu'une toute petite partie des œuvres présentées... Chacun devrait pouvoir trouver quelque chose qui lui "parle", dans cette grande variété d'objets d'art et d'artisanat !
 
Pour la première fois, le tarif d'entrée comprend à la fois les expositions et les visites du donjon. Ce sera notamment l'occasion de voir la magnifique salle du 4e niveau (la "Chambre des Dames"), terminée ces derniers mois, complète avec ses portes et volets.
 
Vous pourrez aussi vous procurer sur place divers documents sur l'histoire locale et sur la Tour du Bost.
 
Nous vous espérons nombreux !
 
Détails pratiques :

Entrée : 3 €, gratuit pour les enfants de moins de 12 ans et les adhérents à "La Tour du Bost" (sur présentation de leur carte, nominative).
 
Accès : vous trouverez un parking, gratuit fléché, en bordure de la D 120, entre Charmoy et Saint-Symphorien. Il vous suffit de suivre ensuite un chemin pédestre et champêtre balisé, long de 750 m environ, en suivant les panneaux "La Tour du Bost". Nous vous recommandons d'être chaussé en conséquence. Les chiens ne sont pas admis sur la propriété.
 
Retrouvez les photos des années précédentes ici, et dans les articles suivants, en guise de mise en bouche, un regard sur d'autres étés et certains des exposants de nouveau présents en 2012 :
Les beaux jours de la Tour du Bost 
Justin : suivez le guide !
Au programme de l'été !
Raymond Bertoux : un homme du bois
Un haut-relief pour la Tour du Bost
Bernadette Le Mée : l'imagination au pouvoir !
Dernière ouverture de l'été 2011 !
Isabelle Bataille : l'humour et la tendresse
Michelle Vailleau, vannière : création et re-création
Martine Sanchez : d'eau et de pigments

Michel Jondot, Claude Dulamon, Gilbert Coulon, François Philizot
et Robert Chevrot (de gauche à droite) devant la tour
(on aperçoit derrière eux deux ouvriers à l'ouvrage)

Courant juin, François Philizot, Préfet de Saône-et-Loire, et Claude Dulamon, sous-préfète d'Autun, sont venus à la Tour du Bost pour une visite informelle du chantier. Parmi les missions prioritaires des préfets, la lutte contre les exclusions et pour l'intégration sociale figure en effet en bonne place, et les chantiers d'insertion de "Tremplin Homme et Patrimoine" à la Tour du Bost méritent pleinement leur attention.

Sur place, ils ont retrouvé Gilbert Coulon, maire de Charmoy. Tous trois ont été accueillis par Michel Jondot et Homa Michelet, de "Tremplin Homme et Patrimoine", ainsi que par le secrétaire et le président de "La Tour du Bost". Ce dernier, Robert Chevrot, les a guidés pour une visite détaillée du donjon. M. Philizot et Mme Dulamon ont montré un grand intérêt pour le monument, son histoire et sa restauration.

Mais l'essentiel de la rencontre visait le travail effectué par les personnes en insertion. Le préfet et la sous-préfète ont choisi de venir un jour où le chantier était actif, ce qui leur a permis de discuter longuement avec l'équipe d'encadrement et les ouvriers présents. Ils se sont intéressés aux différentes travaux en cours, aux tâches dévolues à chacun, demandant aux uns et aux autres ce que cette expérience leur apportait et comment elle s'intégrait dans leur projet personnel.

Ce fut aussi l'occasion d'évoquer les difficultés de financement auxquels se heurte la restauration de la tour.

Vous voulez en savoir plus sur les financements de la tour et notre recherche de mécénat? Rendez-vous sur notre page :
Financer la restauration
et sur les articles :
La solitude du chercheur de fonds... (1)
La solitude du chercheur de fonds (2) : la recette !
La solitude du chercheur de fonds (3) : tombé du ciel !

Il ne reste plus guère d'enduit ancien autour de la fenêtre sud,
mais cette plaque portant des graffiti, dans l'angle gauche de la voûte,
montre bien les différentes strates qui le compose.

Après avoir visité la fenêtre est du niveau 5 de la Tour du Bost, rendons-nous maintenant dans l'alcôve ménagée pour celle du sud. Cette fenêtre est en piteux état (comme celle de l'est, d'ailleurs), l'un des meneaux horizontaux étant tombé (ce qui nous a permis de faire glisser par cette ouverture l'énorme poutre nécessaire à la restauration du niveau 4). Bref, malgré cette maçonnerie très chamboulée, actuellement étayée, l'endroit a gardé de nombreux éléments très anciens.
 
Des enduits, d'abord, qui montrent le même soin apporté aux finitions qu'autour de l'autre fenêtre (voir les chapitres 2 et 3 de la série). Ici encore, comme le soulignait Frédéric Didier, A. C. M. H., la finition a été faite à la polissure de chaux (une couche de chaux avec un sable très fin, adjointe autrefois de poils d'animaux). Cette polissure est tellement chargée en chaux qu'elle a pris un aspect faïencé à la Tour du Bost, à cause du retrait, tout en gardant un aspect extraordinairement lisse. 

Il reste quelques traces du système de harpage marquant l'ouverture, avec les faux-joints blancs remarqués à l'est (voir le chapitre 2).

Autres éléments remarquables, au niveau de la voûte : la présence d'empreintes, dans l'enduit de base, d'un coffrage ainsi que de quelques petits bouts de bois (restes du coffrage, anciennes cales ?).

Un bout de bois, angle gauche de la voûte

Traces de coffrage, mises à nu par la dégradation et la disparition des enduits de finition

Enfin, on peut noter les graffiti, dont certains semble-t-il très anciens, présents sur une plaque d'enduit. Malheureusement, ils se dégradent année après année.

Pour retrouver des informations sur les différentes strates d'enduit, vous pouvez vous référer au premier article de la série : Enduits anciens : lire les murs (1)
 
Et les autres articles de la série :
Enduits anciens : lire les murs (2)
Enduits anciens : lire les murs (3)

16 juin 2012 : soleil au zénith pour une belle journée d'été, à l'est de la tour. Les bords de routes sont fleuris, les prés pourraient être fauchés si la pluie ne venait pas régulièrement déranger la fête... Les corbeaux freux cherchent leur pitance en troupe, ayant élu l'arbre à gauche de la photo comme abri provisoire. 

N'hésitez pas à retrouver les autres photos, prises au long de cette année anniversaire et montrant le monument, sous différents angles, dans son environnement immédiat !